À plus long terme, Pamela Coke-Hamilton, la directrice du Centre du commerce international (ITC), estime que les mesures américaines pourraient renforcer certains échanges commerciaux encore inexploités à l’échelle régionale.
« Je pense que les chaînes d’approvisionnement évolueront et les alliances mondiales seront réévaluées. Il y aura également des changements géopolitiques et économiques », a prédit Mme Coke-Hamilton, lors d’une conférence de presse à Genève.
L’économiste onusienne prononçait ses remarques deux jours après l’annonce par la Maison Blanche d’une suspension de 90 jours de la hausse des droits de douane initialement décidée par l’administration Trump à l’encontre de nombreux pays, à l’exception de la Chine, toujours ciblés par les mesures tarifaires américaines.
Mme Coke-Hamilton a souligné que les exportations de certains pays avaient d’ores et déjà été « fortement impactées » par les changements radicaux apportés à la politique commerciale de Washington.
« Le Mexique, la Chine et la Thaïlande, mais aussi des pays d’Afrique australe, sont parmi les plus touchés, aux côtés des États-Unis eux-mêmes », a-t-elle affirmé.
Le commerce international pourrait chuter de 3 %
La décision de mercredi ramène selon elle à un niveau encore élevé de 10 % les droits de douane américains – cette taxe sur les importations prélevée sous la forme d’un pourcentage de la valeur du produit, dont le un coût supplémentaire pour l’exportateur est souvent répercuté sur le consommateur.
Les importations chinois, elles, sont désormais taxées à hauteur de 145 % supplémentaires. En réponse, la Chine a relevé ses droits de douane sur les exportations américaines de 125 %.
Si cette situation persiste, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) estime que les échanges commerciaux entre la Chine et les États-Unis pourraient chuter de 80 %.
Mme Coke-Hamilton a toutefois souligné que les…
Auteur: Nations Unies FR