Du Despotisme en Amérique

Ne pas se faire avoir par l’actualité : voilà l’enjeu que poursuit ici Jacques Fradin. Ne pas commenter ad nauseam la victoire de Biden mais plutôt continuer de chercher dans l’histoire américaine et occidentale comment se sont construit les États-Unis et avec eux le despotisme économique qui règne aujourd’hui dans le monde entier. Trois sources sont examinées ici dans le détail :

– le retour du refoulé de la pensée « sudiste », notamment au travers de John Calhoun (sénateur, vice-président et théoricien de la « démocratie despotique » sudiste au début du 19e siècle) ;

  • la grande histoire occidentale qui va d’Aristote à Leibniz en passant par Saint Thomas et les physiocrates (d’où ressort l’obsession pour l’idée d’ordre perdu qu’il s’agit de retrouver, quitte à le mettre en place de manière autoritaire) ;
  • et enfin la manipulation habile de la « culture populaire » pour pouvoir déguiser un oligarque comme Trump en ami des classes laborieuses : « Comprendre le despotisme américain implique donc de ne jamais oublier que les États-Unis sont le lieu de naissance de la propagande moderne ; évidemment améliorée depuis les années 1930 ».

Du Despotisme en Amérique

L’histoire récente des États-Unis, le mandat de Trump, la colonisation par les Républicains, républicains au sens US et maintenant de droite extrême, « sudiste », la domination ou le noyautage de toutes les institutions, au niveau des États ou au niveau fédéral, la justice, la Cour Suprême, la police, locale ou fédérale, l’hégémonie républicaine (toujours au sens US) sur de plus en plus larges espaces de pouvoir, la volonté, sinon du parti unique, du moins de l’avenir unique (en marche arrière), tout cela jette une lumière intense sur ce qui est nommé, par euphémisme, par l’euphémisme de la dénégation, « menaces sur la démocratie » ou « effacement de la démocratie » ou « enchaînement…

Auteur: lundimatin
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