Chaque seconde, un camion à ordures rempli de textiles est mis en décharge ou incinéré, indique le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Jusqu’à 85 % des textiles subissent ce même sort chaque année. Lorsque vous aurez lu cet article, plus de 120 camions à ordures remplis de vêtements auront été jetés en moyenne.
Au-delà de cet immense gaspillage, l’industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions de carbone dans le monde, soit plus que tous les vols internationaux et le transport maritime réunis. En l’absence de changements substantiels, l’industrie devrait consommer un quart du budget carbone de la planète d’ici à 2050.
L’essor de la fast-fashion, stimulé par les réseaux sociaux et la capacité de l’industrie à diffuser rapidement les tendances auprès d’un public large, a alimenté cette augmentation de la consommation.
Les Européens, par exemple, utilisent près de 26 kilos de textiles par an et en jettent environ 11. À ce jour, seulement 1 % des textiles sont recyclés, tandis qu’une part de 87 % est incinérée ou mise en décharge. Bien que certains vêtements usagés soient exportés, une grande partie d’entre eux finissent toujours en décharges au lieu d’être réutilisés ou reconvertis.
En plus des émissions de carbone et des tendances au gaspillage, l’industrie de la mode est une grande consommatrice de plastique. Environ 60 % des vêtements sont fabriqués à partir de fibres synthétiques telles que le polyester, l’acrylique et le nylon. À lui seul, le polyester produit deux à trois fois plus d’émissions de carbone que le coton au cours de sa production.
D’où vient le polyester et pourquoi est-ce important ?
Le polyester est une fibre synthétique dérivée du pétrole. Il a été breveté pour la première fois en 1941. Mis en avant lors d’une campagne de marketing des années 1950 qui le présentait comme une « fibre miracle », ses défenseurs…
Auteur: benelux