Sous nos latitudes, Noël est une chorégraphie à laquelle peu de gens échappent (seulement 9 %). Elle se déroule en trois temps : le prélude, sous la forme des préparatifs, et les deux actes principaux, le repas et l’ouverture des cadeaux. Crise et peur de l’avenir obligent, les Français avouent mettre la pédale douce sur les dépenses cette année. Un peu comme si fin du mois et fin du monde allaient converger sous le sapin. Et encore, pas dit qu’il y ait un sapin ce coup-ci !
Promis, pour la paix des familles, cet article ne contient aucun conseil de do it yourself.
Prélude
Il parait que Noël se prépare. Oui et non. Une personne interrogée sur deux a prévenu : pour des raisons économiques, il se passera du sapin. Cela n’empêche pas de décorer la maison et la table avec minimalisme et récup’ option balade en forêt : feuilles mortes, pommes de pin, fougères séchées, houx glané, branches d’épicéa non atteint par le scolyte, etc. Le premier qui part acheter des boules de Noël ou des serviettes en papier constellées de rennes a perdu. Misez sur l’esprit de Noël, forcément bienveillant, qui pardonnera tous vos manquements.
Acte I : le repas
Un repas traditionnel de Noël est constellé d’animaux morts extirpés des océans ou des élevages : des huîtres à la pièce maîtresse (dinde, chapon, oie, etc.) en passant par les crevettes, les coquilles Saint-Jacques, le foie gras et même le fromage local. Cela dit, depuis quelques années, ça bouge. En 2018, déjà, une enquête réalisée par Ipsos avançait que près d’un tiers des Français refusaient de boulotter un repas non conforme à leurs convictions. Cependant, véganisme, bio ou 100 % local n’ont pas encore percé majoritairement sur les tables des réveillons. Loin s’en faut.
Comme 52 % des Français envisagent un repas plus économique, c’est le moment de sortir une recette végétarienne, un risotto, un dalh aux lentilles ou un gratin de cardons. Privilégiez le local. À quoi bon des coquilles Saint-Jacques quand on réveillonne à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) ? D’ailleurs, cette année, une profusion de poulpes décime les coquilles, crabes et autres homards de la côte atlantique, mets de toute façon hors de portée de toute famille modeste. Problème réglé.
Idem au dessert, la salade de fruits exotiques n’est pas un passage obligé contrairement à ce que nous font croire les étals survitaminés des primeurs. À la place des agrumes, des fruits confits, les fruits au sirop de l’été dernier, les compotes, etc. Et…
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Auteur: Laure Noualhat Reporterre