Du sucre dans les aliments pour bébés : pourquoi Nestlé doit rendre des comptes en Afrique

_Le groupe Nestlé a été critiqué pour avoir ajouté du sucre et du miel au lait infantile et aux produits céréaliers vendus dans de nombreux pays pauvres. Le géant suisse de l’alimentation contrôle 20 % du marché des aliments pour bébés, évalué à près de 70 milliards de dollars.

Nadine Dreyer a demandé à Susan Goldstein, universitaire spécialiste de la santé publique, pourquoi l’excès de sucre est particulièrement mauvais pour les bébés et pourquoi elle pense que les multinationales ciblent les pays à faible revenu avec des produits plus sucrés sans être inquiétées.

Pourquoi Nestlé a-t-elle été critiquée ?

Public Eye, une organisation d’investigation suisse, a envoyé des échantillons de produits alimentaires pour bébés Nestlé vendus en Asie, en Afrique et en Amérique latine à un laboratoire belge pour qu’il les teste. Le laboratoire a constaté dans de nombreux cas que le même lait maternisé sans sucre ajouté vendu en Suisse, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni contenait des niveaux malsains dans des pays tels que les Philippines, l’Afrique du Sud et la Thaïlande.

Comme l’a révélé l’enquête de Public Eye, les céréales de Nestlé aromatisées aux biscuits pour les bébés âgés de six mois et plus en sont un exemple : au Sénégal et en Afrique du Sud, elles contiennent 6 g de sucre ajouté. En Suisse, où Nestlé est basé, le même produit n’en contient pas.

En Afrique du Sud, Nestlé fait la promotion de sa céréale de blé Cerelac comme source de 12 vitamines et minéraux essentiels sous le thème “little bodies need big support” (Les petits corps ont besoin d’un grand soutien). Pourtant, tous les produits Cerelac vendus dans ce pays contiennent des niveaux élevés de sucre ajouté.

L’obésité est un problème croissant dans les pays à revenu faible et intermédiaire. En Afrique, le nombre d’enfants de moins de cinq ans en surpoids a augmenté de près de 23 % depuis 2000….

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Auteur: Susan Goldstein, Associate Professor in the SAMRC Centre for Health Economics and Decision Science – PRICELESS SA (Priority Cost Effective Lessons in Systems Strengthening South Africa), University of the Witwatersrand