Du Web sémantique au Web synthétique

Pour archivage et partage, je republie ici une version (légèrement plus longue et agrémentée de liens) de la tribune parue dans le journal Le Monde du Samedi 7 Octobre 2023 sous le titre “Intelligence artificielle : nous sommes passés du rêve d’un web sémantique à la réalité d’un web synthétique.

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Un peu plus de 10 après avoir inventé le web, Tim Berners Lee signait en 2001 avec deux autres collègues un texte qui posait les bases de son futur : le web sémantique. Il s’agissait de renforcer la structuration et la description du code des pages web pour permettre à des programmes informatique (des “agents”, des “bots”) d’opérer un certain nombre de services à la manière d’un assistant personnel : prise de rendez-vous, calculs de trajets, vérification croisée d’informations, transactions commerciales, démarches administratives, etc. Dans l’esprit de Tim Berners-Lee et en l’état des technologies de l’époque, il s’agissait dans un premier de rendre la recherche d’information sur le web plus efficace en automatisant certains de ses aspects (en 2001 le moteur Google n’avait que 3 ans et n’occupait pas encore la place centrale qui est la sienne aujourd’hui) et dans un deuxième temps de déployer des services (par le biais de ces agents) qui pourraient aussi communiquer entre eux grâce à la structuration renforcée du code derrière les pages web ainsi qu’à la mise en oeuvre d’ontologies, des sortes de super thesaurus permettant d’établir des équivalences sémantiques partagées entre des pages web différentes. Après avoir permis à l’humanité connectée de se parler et de s’écrire sans entraves avec l’invention du World Wide Web en 1989, le web sémantique poursuivait l’objectif que les “machines” puissent se parler entre elles. Tim Berners-Lee précisait cependant : “le web sémantique permettra aux machines de comprendre les…

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Auteur: Olivier Ertzscheid