Ça ne devait être qu’une formalité. L’épisode s’est transformé en moment de tension, dans la campagne LR, qui oppose pour la présidence du parti, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, au président du groupe Droite républicaine de l’Assemblée, Laurent Wauquiez.
La semaine dernière, le 18 mars, l’équipe de Laurent Wauquiez dépose officiellement la candidature de leur chef de file, avec les parrainages : pas moins de 7150, bien plus que les 439 nécessaires. Ses plus proches soutiens en font un objet de communication sur les réseaux. Le message est clair : le candidat revendiqué de la base, qu’est Laurent Wauquiez, est celui qui a le plus d’appuis, quand Bruno Retailleau est décrit comme le candidat des « chapeaux à plumes », c’est-à-dire des responsables, plus que des militants. Or ce sont ces derniers qui votent.
Mais quatre jours plus tard, surprise, la Haute autorité des LR, qui chapeaute l’organisation de la campagne, publie, contrairement à l’habitude, le nombre de parrainages validés par chacun. Et là, c’est le grand écart. Elle annonce 2235 parrainages d’adhérents pour Bruno Retailleau, contre seulement 997 pour Laurent Wauquiez… Effet boomerang garanti pour le patron des députés LR. Côté parlementaires, ce dernier rassemble 44 parrainages, contre 92 pour le ministre de l’Intérieur, soit là encore, le double.
Le président de la Haute autorité présent au prochain conseil stratégique
Face à la…
Auteur: François Vignal