D'un soulèvement, l'autre jaillit

Alors que nous structurions notre collectif, nous espérions qu’émerge un réseau plus large de défense de la mer un peu partout sur les côtes bretonnes. Nos espoirs furent devancer et c’est ainsi qu’au début de février, nous nous sommes rendu·e·s avec divers collectifs au séminaire des soulèvements de la mer se déroulant entre la faculté Victor Ségalen et la Place Guérin à Brest, le weekend précédant le One Ocean (of Bullshit) Summit.

Celui-ci avait pour vocation de réunir collectifs, militant·e·s, chercheurs·e·s, et citoyen·ne·s, afin de présenter et discuter les différentes « formes d’action possibles pour muscler les luttes en cours » et réfléchir aux « existences autour de la mer qui s’extraient des cadres industriels » que le One Ocean (Of Bullshit) Summit cherche à imposer par son « capitalisme vert » du protéger, explorer, exploiter.

Rendez-nous la mer – Ar Mor · Bro an Oriant, s’est rendu sur place afin de rencontrer ces collectifs, de s’informer de leurs luttes et penser avec eux les stratégies pour défendre les formes de vie politiques des communautés côtières dont elle fait partie. Nous vous livrons ici les ressentis et idées qui en sont émergées pour construire la suite de ce mouvement.

PREMIERES JOURNEES HOULEUSES – A QUI PARLE-T-ON ?

Lors du premier après-midi le vendredi 4 février, il s’agissait principalement de cerner les « logiques de pouvoirs relatifs aux communs environnementaux ». D’abord par la présentation de Pierre-Yves Cadalen, chercheur en sciences politiques et membre de la France Insoumise, et ensuite par la projection du documentaire Océans de Mathilde Jounot.

L’intérêt de ces premières présentations étaient de démontrer les risques que présente le cadre juridique à la haute mer souhaité par le One Ocean Summit, dont les conséquences seraient la parcellisation et la privatisation des fonds marins, pour permettre une exploitation industrielle similaire à la terre. Le documentaire de Mathilde Jounot a su également mettre en avant le conflit entre l’économie bleue ou la financiarisation de l’exploitation de la pêche et la réalité des petits pêcheurs de la côte. Elle posait ainsi la question de savoir qui gouverne réellement la « gestion environnementale » que pousse les organisations internationales, les entreprises transnationales privées et les organisations non-gouvernementales (ONG), qui ensemble évincent des décisions les États et surtout, les populations locales impliquées dans la…

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Auteur: lundimatin