Le gouvernement a présenté récemment une nouvelle stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement, qui comprennent l’autisme, le trouble du déficit de l’attention et les troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dysphasie). Ces derniers touchent 6 à 8 % de la population française, soit environ 1 personne sur 14. Cette prévalence pourrait même atteindre 20 % selon certaines estimations.
Les causes de la dyslexie restent mal connues et sa définition est encore débattue. Il est difficile d’identifier des critères clairs qui permettent de distinguer la dyslexie d’une faible compétence en lecture. En conséquence, les critères diagnostiques varient d’un cadre théorique à l’autre. Néanmoins, la dyslexie peut être résumée à des difficultés dans l’écriture et la lecture du langage. Les diagnostics notent généralement une vitesse de lecture lente, ainsi qu’une gêne dans la reconnaissance des mots et dans leur épellation, sans qu’il y ait de problème dans d’autres tâches cognitives.
L’essor d’internet, notamment des réseaux sociaux, a largement augmenté la quantité de nos interactions écrites, et ainsi l’importance de la lecture dans notre quotidien. Cela peut perturber l’accès à l’information des personnes touchées par la dyslexie, ainsi que la qualité de leurs relations sociales médiées par ordinateur.
Pour pallier ces problèmes, des polices d’écriture particulières ont été conçues. Parmi les plus connues, on compte OpenDyslexic, une police libre d’utilisation ; Dyslexie, créée par Christian Boer ; et EasyReading, conçue par Federico Alfonsetti. Mais sont-elles vraiment efficaces ? Quels critères permettent de déterminer si une police d’écriture est réellement adaptée et inclusive ?
Est-ce que les polices d’écriture dédiées fonctionnent vraiment ?
En 2017, des chercheuses ont comparé OpenDyslexic à deux polices très populaires : Arial et Times…
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Auteur: Benjamin Pastorelli, Docteur en psychologie, Université de Bourgogne – UBFC