Échouer à un examen ou à un concours : quelques réflexions sur le système scolaire français

Si l’examen est fortement lié à l’orientation, il permet aussi à un élève de dresser un état des lieux de ses compétences, de visualiser ses points forts et ses lacunes pour mieux ajuster son travail et ses révisions. Or, bien souvent, la logique compétitive l’emporte sur celle de l’évaluation, ce qui peut nourrir un sentiment d’échec.


En France, de nombreux examens ponctuent la scolarité des élèves et se différencient selon les parcours de formation. Ils ont la plupart du temps un caractère national – comme pour le brevet, les CAP ou les différents baccalauréats – et permettent selon les cas, l’accès à d’autres formations ou à certains métiers.

L’ex-recteur Alain Boissinot fait justement remarquer que les examens scolaires reflètent la plupart du temps dans notre pays une logique de concours, c’est-à-dire qu’un taux important d’échec semble normal dans l’imaginaire collectif.




À lire aussi :
Faut-il continuer à noter les élèves ?


Un concours est censé recruter ou non un candidat, il définit la réussite de façon globale en fonction d’un nombre de places, et établit un classement de chaque candidat par rapport à d’autres; alors que la réussite à un examen est censée valider l’acquisition d’un ensemble de savoirs, acquis tout au long d’un parcours de formation et prédéfinis.

C’est donc la réussite du plus grand nombre qui devrait être recherchée, ce qui nécessite par conséquent de questionner et d’améliorer la qualité de la formation dispensée pour aider les plus fragiles.

Échec : à qui la faute ?

Si l’échec à un concours renvoie à une place trop lointaine dans la hiérarchie des candidats et n’est pas forcément lié à des « manques », échouer à un examen traduit un écart trop important entre des attentes et ce que le candidat a pu montrer de ses ressources ou de ses compétences.

Toutefois, quand cet…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Lucie Mougenot, Professeure des Universités en sciences de l’éducation, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)