Retour vers le passé, parfois méconnu, pour éclairer le présent :
« Éco-sabotage » – Retour sur l’enquête de la revue Écologie en 1975 – Au lendemain des sabotages de la centrale de Fessenheim et de celle de Framatone en 1975, la revue Ecologie publie dans son deuxième numéro une enquête consacrée à « l’éco-sabotage ». Rassemblant les communiqués de revendication et les réactions de divers collectifs anti-nucléaires de l’époque, l’on retrouve à travers ces textes les débats internes au milieu, comme le traitement médiatique de ces actions qui résonnent aujourd’hui avec une éclatante actualité.
Peu importe qu’on lui accole le préfixe « éco » ou qu’on lui préfère le terme de désarmement, la sémantique du sabotage occupe ces dernières années une grande place dans le champ politique, tant dans les discussions qui animent les milieux radicaux que dans les discours des politiques, les réunions de famille ou encore dans les films d’action.
Nous sommes deux mois après une campagne d’actions « contre Lafarge et le monde du béton » où Lafarge et consorts ont vu à plus de 40 endroits en France, en Suisse et en Belgique leurs sites être envahis, leurs câbles électriques sectionnés, leurs machines endommagées, etc., sans oublier le site du géant mondial CEMEX à Berlin qui a été partiellement ravagé par les flammes le lendemain de Noël.
La teinte écologiste donnée à la pratique du sabotage, apparu dans les usines il y a deux siècles, peut sembler toute récente. Signe d’une radicalisation violente du mouvement écologiste pour certains ou d’un renouveau des tactiques d’actions dans le champ de l’écologie pour d’autres, on a tendance à oublier que saboter les infrastructures responsables du ravage écologique ne date pas de la dernière saison des Soulèvements de la Terre.
Comme en témoignent le sabotage à la bombe de la centrale nucléaire de Fessenheim par le « Commando…
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