L’école à la maison en procès
Florence est une maman de deux filles, âgées de 10 et 5 ans, vivant en Bretagne. Elle a fait le choix de l’IEF, en accord avec ses enfants, après avoir découvert des ateliers Montessori. Rapidement, suite au changement législatif, la famille décide de rentrer en désobéissance civile.
« Nous avons suivi tout le cheminement du vote de cette loi, c’était intense et compliqué. Ma fille aînée aurait pu avoir le plein droit, puisqu’elle avait des contrôles positifs. Mais nous n’avons pas voulu demander l’autorisation, avec ces nouveaux critères, et par honnêteté. Nous étions soulagés de ce choix, complètement en accord avec ce que l’on pensait », explique Florence pour La Relève et la Peste.
Un an et demi plus tard, la famille reçoit la visite de la gendarmerie. S’ensuit une mise en demeure, augurant donc un prochain procès, avec la particularité d’une évaluation de niveau de connaissances pour les filles de Florence. Pour l’aînée, qui est une enfant multidys (concernée par plusieurs troubles des apprentissages), le contrôle est difficile, pas adapté à son profil.
L’inspection académique déclenche alors une information préoccupante (IP) aux services sociaux, induisant deux ou trois rendez-vous pour vérifier que toutes les connaissances sont acquises.
« Or dans notre cas, ils n’ont pas évalué les connaissances propres de ma fille, mais les connaissances qu’eux recherchaient. Cette IP s’est donc déroulée de la même manière que l’évaluation, c’est-à-dire mal », continue Florence pour La Relève et la Peste.
L’inspection estime alors que la fille de Florence accuse un retard par rapport au niveau scolaire attendu et propose à la famille un accompagnement. Mais cette dernière le refuse.
« Nous étions à la recherche d’un bon orthophoniste que l’on ne trouvait pas, ils n’ont certainement pas cru le fait que nous souhaitions faire un suivi…
Auteur: Juliette Boffy