Écolieux, fées scientifiques, sorcières… À lire, à voir cet automne

LIVRES, BD

Les Fées scientifiques

Nous sommes en 2037. Zoé, étudiante en biologie, vit dans une ville noyée par la pollution, où toute trace de nature a disparu. Elle décroche un stage chez Écotopia, une immense réserve naturelle qui confine les derniers représentants de la faune et de la flore, dirigée par un certain Steve Work. Au mépris des règles, qui interdisent toute entrée pour « préserver les animaux », Zoé s’aventure dans le parc. Elle rencontre alors des « fées scientifiques » qui bouleverseront sa perception de la science et de la nature. Des chercheuses comme la primatologue Jane Goodall, la microbiologiste Lynn Margulis, qui a démontré que la compétition est loin d’être le seul moteur de l’évolution, Barbara McClintock, la première femme à recevoir le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur la génétique, Monica Gagliano, pionnière de la bioacoustique végétale et Temple Grandin, spécialiste du bien-être animal. Cette BD onirique et écoféministe nous invite à repenser notre rapport à la science des laboratoires, qui ne permet jamais vraiment de comprendre les complexes mécanismes du vivant.

Les Fées scientifiques, de Zoé Sauvage, éditions Cambourakis, septembre 2022, 304 p., 26 euros.

Les vies autonomes, une enquête poétique

Pendant plusieurs mois, au volant de son « Rêvobus », Clara Breteau a arpenté la France et une vingtaine de lieux autonomes : écolieu en forêt de Brocéliande, village de yourtes dans les Cévennes, pavillon Phénix transformé en maison bioclimatique près de Tours, maisons en terre en Bretagne… Avec une question en tête : « Quels mondes perceptifs nouveaux se déploient quand on construit soi-même sa maison, quand on cultive sa nourriture, quand on produit son énergie ? » À travers cette enquête, apparaît la nature protéiforme de ces lieux alternatifs, où s’enchevêtrent l’humain, les objets, la matière, le végétal, l’animal, les éléments… Les frontières se brouillent, les délimitations s’atténuent, les interactions se modifient. « Vivre dans un lieu autonome, c’est développer un rapport au vivant spécifique », écrit Clara Breteau. La poésie naît alors sous toutes formes : des troncs d’arbre emmaillotés de laine pour indiquer le chemin, une théière qui sert d’arrosoir au potager, des murs incrustés d’objets de récupération, des toiles d’araignées « parfois si denses qu’on croit voir des bouts de nuage accrochés là, en rideaux pour tamiser le soleil ». De ces…

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Auteur: Reporterre