Ces dernières années, les médias se sont largement fait l’écho des prises de position engagées des élèves des grandes écoles : ceux de Polytechnique qui refusaient récemment que TotalEnergies et LVMH deviennent mécènes de leur prestigieuse école, ou ceux de Paris AgroTech dénonçant en pleine cérémonie de remise des diplômes leur formation qui ne tiendrait pas assez compte de la crise écologique en cours.
Ces mobilisations de jeunes diplômés se traduisent par des initiatives telles que l’association « Pour un réveil écologique » qui réunit plus de 30 000 étudiants signataires exprimant ainsi leur « volonté de prendre leur avenir en main » en intégrant dans leur quotidien et leurs métiers les enjeux écologiques et en appelant au réveil la société ».
Tous ces signaux largement relayés seraient la traduction d’attentes fortes de la nouvelle génération de diplômés pour des entreprises toujours plus engagées en faveur de l’environnement.
Si le story telling est agréable à entendre, la perception qu’ont les médias de ce que les jeunes (et en particulier les jeunes diplômés) pensent, n’est peut-être pas tout à fait conforme à la réalité.
La RSE en 26ᵉ position pour l’emploi
L’entreprise Universum qui sonde chaque année en France plus de 31 000 étudiants de grandes écoles de commerce et d’ingénieur (niveau master 2, soit bac +5), aboutit en effet quasiment aux mêmes résultats sur les deux profils. En 2022, sur 40 critères étudiés, les premiers cités sont l’intérêt du poste et la perspective de revenus futurs élevés, l’ambiance, la possibilité d’avoir un travail ambitieux et un salaire de base compétitif.
La politique de responsabilité sociale de l’entreprise apparaît, quant à elle, en 26e position parmi les critères pour l’ensemble des étudiants interrogés. Un résultat cependant variable selon le type d’études. Pour les futurs ingénieurs,…
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Auteur: Emmanuel Bloch, Professeur associé en sciences de l’information et de la communication, Université Paris 2 Panthéon-Assas