Écologie : les promesses de dernière minute de Macron

Politique

« La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas », a promis Emmanuel Macron le 16 avril, une semaine avant le second tour de l’élection présidentielle. Lors de son meeting de Marseille, le président a longuement parlé d’écologie et dénoncé l’incompétence et le climatoscepticisme de son adversaire Marine Le Pen.

Emmanuel Macron a repris à son compte le concept de « planification écologique » prisé par Jean-Luc Mélenchon. En cas de réélection, il assure vouloir nommer un premier ministre « directement chargé de la planification écologique », appuyé par deux autres ministres « forts ». Le premier, chargé de la « planification énergétique », aura pour mission « de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon », a priori via une relance forte du nucléaire. Le second devra « changer nos moyens de se déplacer au quotidien », « réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire », « accélérer la rénovation des logements » et « agir pour la qualité de l’eau, de l’air, de l’alimentation ».

Le président a également défendu son bilan, notamment l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, d’EuropaCity, du projet minier de la Montagne d’or en Guyane et du terminal 4 de Roissy. « Nous n’avons pas rien fait durant ces cinq années », a-t-il assuré, avant de promettre vouloir aller « deux fois plus vite » pour baisser les émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir, en accord avec les recommandations du Giec.

« On se demande s’il y aura quelque chose de bien concret derrière »

Sur France Info, le président de la fédération France Nature Environnement Arnaud Schwartz a fait part de son scepticisme face à ces annonces : « On se demande s’il y aura quelque chose de bien concret derrière. » « Il a déjà fait des discours excellents sur le sujet, et la traduction en acte s’est trop longtemps fait attendre », a-t-il ajouté. Une enquête de Reporterre a montré que 53 % des 169 mesures prises par le « champion de la Terre » depuis son élection en 2017 sont nuisibles à la planète. « Il a fait plus que ces prédécesseurs mais sans permettre d’enrayer les dégradations à la biodiversité et au climat, le rouleau compresseur a continué à avancer », analyse Arnaud Schwartz.

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Certaines des victoires écolos…

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Auteur: Reporterre