Écologie ou justice sociale : faut-il choisir ? Récit du débat entre Attac, Greenpeace et la CGT

Mardi 14 septembre à 20 heures, Reporterre organisait un débat vidéo réunissant Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France et Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Le thème des discussions, animées par Hervé Kempf, rédacteur en chef du quotidien de l’écologie, épaulé par la journaliste Laury-Anne Cholez : « Travailleurs ou écolos : faut-il choisir son camp ? » Pour le dire autrement : les objectifs environnementaux sont-ils atteignables sans créer de la casse sociale au sein des usines et industries polluantes ?

Les trois intervenants planchent sur le sujet depuis longtemps. En janvier 2020, leurs organisations lançaient — avec d’autres, comme Oxfam ou les Amis de la terre — le collectif Plus jamais ça !, qui milite à la fois pour la justice sociale et le climat. Une alliance inédite au regard du cloisonnement habituel des questions écologiques et d’emploi.

Pendant 1 h 30 de débat retransmis en direct sur les réseaux sociaux, ils et elle ont abordé les points de désaccord au sein du collectif — notamment sur la question du nucléaire —, et surtout esquissé leur volonté d’avancer de concert sur les sujets qui les rassemblent.

Voir la vidéo du débat :

 

Après une présentation de l’histoire de la CGT, d’Attac et de Greenpeace, organisations aux revendications initiales différentes — défense des ouvriers pour le syndicat, altermondialisme et défense de l’environnement pour les deux autres —, la naissance du collectif a été abordée. L’étincelle est venue d’Attac, lors du contre-sommet du G7 au Pays basque, en 2019. « On sort du mouvement des Gilets jaunes, et les revendications de justice sociale et fiscale mais aussi les mouvements climat sont très importants, a expliqué Aurélie Trouvé. On constate une volonté de changer le système. On se dit qu’il y a vraiment besoin que l’on converge davantage autour des préoccupations de fin de mois et de fin du monde, qu’il faut les articuler ensemble, et montrer qu’il n’y a évidemment pas de contradiction entre les deux, au contraire. » Jean-François Julliard et Philippe Martinez ont abondé, assurant tous les deux que leurs trois organisations « avaient plus de points communs qu’elles ne le pensaient peut-être à la base ». Car, comme le note un rapport de Plus jamais ça !, il n’y aura « pas d’emploi sur une planète morte »

Jean-François Julliard :…

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre