Écologie trop tard. Soulèvements maintenant.

Un cortège sauvage s’en est pris samedi 5 mars à l’usine de production de pesticides et fongicides de Bayer à Villefranche sur Saône dans le cadre de la journée d’action appelée par les Soulèvements de la terre. La détermination était belle, le cortège audacieux. Les tags qui ont recouvert les murs, comme ceux pendant la manifestation de l’aprem à Lyon, étaient nombreux et inspirés.

Malgré quelques trous, l’enceinte du site Seveso a tenu. Certes. Mais sauter à pied joints dessus restera un geste qui accroche le sourire aux visages dans ces temps moroses. 200 personnes qui s’aident à grimper un mur ça fait chaud au cœur, comme le ravalement de façade des deux stations essence et la mise au rebus d’une camionnette de police.

Seveso est le nom de cette ville italienne meurtrie par l’explosion d’une usine de pesticides en 1976. C’est le nom du désastre industriel qui, des explosions d’AZF au port de Beyrouth, n’a de cesse de marquer le mépris des puissants pour les populations et le vivant en général. ’On reviendra pour l’usine’, tracé au retour, marque aussi bien la sensation d’inachevé que la détermination à poursuivre ensemble contre ces sites dont plus grand monde ne veut.

La veille, les faucheurs volontaires avaient réussi a rentrer dans un autre site Seveso, celui de BASF à Genay. Leur inspection citoyenne a peut être un goût de trop peu, mais leur opacité organisationnelle est opérante. On trouve un récit plus détaillé sur le site de Rebellyon

La victoire réelle s’écrira dans notre capacité à prendre notes de nos réussites et de nos manquements et à affiner nos stratégies. To be continued !

Samedi matin, plusieurs centaines de personnes prennent la route direction Villefranche pour tenter de pénétrer dans une usine de pesticides et fongicides Bayer et d’en arrêter la production. Classé seveso, le site est à deux pas du centre ville et produit 35 000 tonnes de chimie agricole par an. Il présente un risque particulièrement élevé d’incendie. Son patron se vante à qui veut l’entendre du système de sécurité anti effraction qui le protège.

L’observation matinale faisait état d’un dispositif policier assez conséquent, mais nous restions bien déterminé.es à rejoindre la centaine de faucheureuses volontaires déjà présent.es devant l’usine. Malgré quelques contrôles routiers,la plupart des véhicules arrivent à destination. D’autres personnes déboulent en train.

Après nous…

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Auteur: lundimatin