« Écologies déviantes », jardins à sauver, embourgeoisement… À lire, à voir en octobre

LIVRES

Écologies déviantes — Voyage en terres queers

Quels liens tisser entre les luttes LGBTQI et le mouvement climat ? Pourquoi est-il difficile de militer en tant que queer dans les luttes écologistes ? Voici quelques-unes des passionnantes questions qu’explore le journaliste Cy Lecerf Maulpoix dans Écologies déviantes — Voyage en terres queers. Mêlant reportage, cheminement personnel et réflexion politique, il signe là un ouvrage important : parce qu’il nous fait connaître des précurseurs et précurseuses écologistes « déviantes » — l’artiste jardinier Derek Jarman, les activistes Radical Faeries – parce qu’il nous invite à déconstruire une écologie politique moulée dans l’hétéropatriarcat, et parce qu’il esquisse des pistes stimulantes « pour construire un mouvement écolo réellement inclusif ».

Écologies déviantes — Voyage en terres queers, de Cy Lecerf Maulpoix, aux éditions Cambourakis, septembre 2021, 272 p., 22 euros.

Ventes d’armes, une honte française

Les sous, les sous, les sous-marins. La France s’est taillé une belle part sur le marché de la vente d’armes depuis des décennies. Et elle ne compte pas abandonner le filon. Est-il possible de croire que le commerce d’armes puisse, de base, avoir la moindre éthique ? Difficile, et pas seulement parce qu’il est très polluant. Et c’est encore pire lorsque l’on sait quel est le créneau commercial qui fait le bonheur des vendeurs d’armes nationaux — cocorico — et de ses VRP, qui comprennent tous nos présidents depuis les années 1960 et l’omniprésent Jean-Yves Le Drian. La doctrine est simple : il y a de l’argent à se faire (et on parle en milliards) en vendant aux régimes bafouant ouvertement les droits humains, sans s’embarrasser des scrupules de nos concurrents. Égypte, Arabie saoudite, Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid… La France ne trouve pas ses bons clients parmi les grandes démocraties. Forcément, dans le fameux « pays des droits de l’Homme », cela fait un peu tache. Alors l’État fait de son mieux pour la cacher, cette tache, qu’on imagine plutôt rouge très sanglant. Soumis au secret-défense, seule la lucrativité de ce commerce rivalise avec son opacité. Mais des ONG à quelques pugnaces députés, on estime que ce trafic volontairement feutré a assez duré. Qu’il est plus que temps qu’il reçoive l’éclairage qu’il mérite, afin qu’il puisse être publiquement décidé s’il doit continuer.

C’est l’ambition que poursuit ce livre…

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Auteur: Reporterre