Écriture inclusive : une dérive irrationnelle du néoféminisme — Emmanuel ITIÉ

Nous allons illustrer, pour ne pas dire démontrer, une dérive irrationnelle qui amène des adeptes d’une idéologie à vouloir conceptualiser et repenser l’écriture, en ignorant ce qu’elle est au demeurant.

L’écriture inclusive, largement dénoncée et critiquée, n’est-elle pas la symptomatique d’une instrumentalisation ? Mais au fait, qu’est-ce que l’écriture ? C’est en revenant aux principes de la linguistique que l’on comprend et répond à cette question rationnellement, que l’on prouve que certaines et certains « néo-féministes » d’aujourd’hui se tirent une balle dans le pied en se trompant de combat.

Qu’est-ce qu’une langue ? Qu’est-ce qu’un système d’écriture ?

Voici deux définitions qui devraient être claires pour tout le monde … mais une piqûre de rappel en guise d’introduction semble une bonne chose.

Une langue est tout simplement une méthode de communication orale propre à une collectivité et est donc l’expression de cette dernière dans tous ses aspects. Elle est ainsi le reflet de toutes les pensées de ce groupe d’individus – y compris les comportements sociétaux, dont le sexisme pourvu que ce groupe soit effectivement dans cette doctrine. Par définition, une langue est aussi immatérielle puisqu’elle est composée de sons.

Certaines de ces sociétés humaines, depuis 3500 ans avant l’ère vulgaire, ont cependant inventé un moyen de matérialiser leurs idées, puis ces sons sur des supports : l’écriture. Plusieurs formes existent et toutes ne sont d’ailleurs pas phonétiques comme le système chinois utilisant des idéogrammes : nous n’évoquerons dans le présent article que celles de nature phonétique.

Dans cette restriction, cette invention suppose alors la mise en œuvre de deux mécanismes réciproques de transformation : écrire, pour transformer le langue en signes phonétiques, et lire, pour restituer oralement ce qui avait été écrit auparavant.

Enfonçons…

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Auteur: Emmanuel ITIÉ