EDF hors-sol, le coût du nucléaire s’envole

Explosion des coûts et des délais

Face au parc nucléaire français vieillissant, un nouveau modèle de réacteur est développé dans les années 2000 : l’EPR, pour réacteur à eau pressurisée européen. Son histoire consiste en une série d’expériences désastreuses faisant de lui un fiasco économique et industriel international.

Pourtant, le gouvernement français persiste et signe avec EDF, en s’engageant dans la production d’un nouveau modèle inspiré de l’EPR. Emmanuel Macron a déjà annoncé la construction de six réacteurs EPR2, dont les plans détaillés ne sont même pas encore finalisés, et envisage même huit réacteurs additionnels. Du « quoi qu’il en coûte » au « toujours plus », il n’y a qu’un pas.

Et effectivement, le retour d’expérience des chantiers des réacteurs EPR montre que du côté des délais de construction et du montant de la facture, c’est « toujours plus ».

Les coûts de production et les délais de construction ont explosé sur chaque chantier. Le réacteur EPR de Flamanville, en construction en France, accuse un retard de presque 12 ans et son coût a déjà été multiplié par six. Il en va de même pour absolument tous les projets d’EPR à travers le monde, de la Finlande à la Chine en passant par la Grande-Bretagne.

Dépassements des coûts de construction des EPR dans le monde. Graphique issu du rapport : Coût du « nouveau nucléaire », l’insoutenable légèreté d’EDF. Greenpeace, 2024.

Selon EDF, ses réacteurs nucléaires seront de moins en moins chers à produire grâce à un effet de série. Le malheureux sort de l’EPR nous prouve tout le contraire, selon les estimations de notre nouveau rapport, le « nouveau nucléaire » va sans aucun doute coûter très cher et peu de chances qu’il soit livré selon le calendrier annoncé. Au vu des dernières annonces, il faut s’attendre à la reproduction de « l’effet de série noire » dès…

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Auteur: Greenpeace France