Malgré les avis défavorables de plusieurs autorités compétentes, le projet de centrale au fioul du Larivot (120 MW) porté par EDF devrait bien voir le jour en Guyane en 2023, à moins d’un veto in extremis du gouvernement.
Le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a voté en faveur du nouveau projet lors d’une réunion jeudi 1er octobre, selon plusieurs sources concordantes. Lors de ce vote à huis clos, seule une voix s’est porté contre, selon ces même sources. Pour le préfet de Guyane, Marc Del Grande, il ne reste plus qu’à signer les autorisations définitives.
Or les modifications, demandées à la filiale guyanaise d’EDF, EDF PEI, à la suite des avis défavorables de la commission d’enquête publique du 23 juillet, sont maigres.
La France s’est pourtant engagée, tant dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe qu’à l’échelle nationale avec sa Loi énergie-climat, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Ironie du sort, c’est entre autres parce que la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes (112 MW) ne respecte pas les nouvelles normes d’émissions de l’Union européenne qu’EDF PEI a proposé le projet du Larivot. L’ancienne centrale, pilier actuel du système électrique de Guyane mise en service en 1982, est aujourd’hui obsolète. Au 31 décembre 2023 au plus tard, elle n’aura plus le droit de fonctionner.
La centrale thermique du Larivot qui doit la remplacer n’avait pourtant eu jusqu’à maintenant que très peu de feu vert. Une autorisation ministérielle d’exploiter le projet a bien été attribuée le 13 juin 2017, mais « non précédée d’une évaluation environnementale et d’une enquête publique », précisait l’Autorité environnementale dans un avis daté de…
Auteur : Reporterre
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