Éditorial : contre l’escalade répressive, pour la solidarité avec la Palestine, faisons front maintenant !

En politique comme dans l’histoire, il existe des moments d’accélération et de bascule. Pour le meilleur mais aussi pour le pire. Nous vivons l’un de ces moments, lourd d’inquiétudes et de menaces pour nos droits et libertés. 

Les deux mandats d’Emmanuel Macron sont marqués par des niveaux inédits d’autoritarisme et de répression. D’une très longue liste, on se contentera de mentionner les séquences des Gilets Jaunes, de la mobilisation à Sainte-Soline ou de la révolte des quartiers de l’été dernier. Ce déchaînement de violence d’Etat est l’accompagnement nécessaire d’une politique antisociale d’une grande brutalité et le signe de l’isolement croissant du pouvoir.

Pourtant, un nouveau cap a été franchi depuis le 7 octobre avec la volonté acharnée de criminalisation des expressions de soutien au peuple palestinien. Interdiction totale des manifestations pendant plusieurs semaines, annulation de plusieurs réunions et conférences, expulsion d’une responsable politique palestinienne, poursuites à l’encontre des organisations et des militant.es politiques et du mouvement social, amalgame systématique de la dénonciation des crimes perpétrés par Israël avec l’antisémitisme, pressions et menaces de sanctions dans les universités et les institutions de recherche, un climat liberticide s’est installé dans le pays, avec l’active complicité des médias et d’une large partie du spectre politique. 

L’un de ses premiers effets a été le blanchiment de l’extrême droite, désormais considérée comme faisant pleinement partie du prétendu « arc républicain », au moment où en était exclue la première formation politique de la gauche. La défense zélée d’Israël a ainsi permis aux héritiers d’un parti fondé par des anciens Waffen-SS, des miliciens collaborationnistes et des tortionnaires des guerres coloniales de participer à des manifestations censées dénoncer…

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Auteur: redaction