Editorial des bulletins d'entreprise – À Gaza : un terrorisme d'État inséparable de la domination capitaliste

L’armée israélienne a annoncé la mort, vendredi dernier, dans la bande de Gaza, de trois otages israéliens tués par ses propres soldats. Les trois otages étaient apparus dans un secteur d’affrontements intenses, agitant un drapeau blanc et parlant en hébreu. Identifiés quand même comme une menace, ils ont été abattus.

Netanyahou a parlé « d’erreur », « d’accident tragique ». Mais l’armée israélienne n’a pas tué des hommes désarmés brandissant un drapeau blanc par erreur ! Elle les a tués parce qu’elle applique, depuis deux mois, une politique de terreur en tuant indistinctement enfants, femmes, vieillards et miliciens du Hamas.

L’armée israélienne a déjà tué au moins 20 000 personnes dans la bande de Gaza. Seize fois plus que les morts du 7 octobre, et avec tous ceux qui ont disparu dans les décombres, otages compris, c’est sûrement davantage ! Ces bombardements aveugles qui surprennent et tuent des civils dans leurs activités quotidiennes ou dans leur sommeil sont des choix politiques. C’est du terrorisme d’État.

Ce n’est pas le Hamas que l’armée israélienne cherche à terroriser. Le Hamas est un appareil d’État miniature et une mini armée, préparés pour faire face. Depuis le début, Netanyahou sait que le Hamas survivra au déluge de feu, ses principaux dirigeants étant à l’abri depuis longtemps. Et il sait que le Hamas restera un de ses interlocuteurs, comme il l’est déjà dans les négociations actuelles.

Le gouvernement israélien cherche à terroriser la population palestinienne. Il a besoin de la briser pour de longues années, de sorte qu’elle se résigne aux solutions qu’Israël et les grandes puissances choisiront pour elle.

Ce besoin est bien compris de toutes les grandes puissances, à commencer par les États-Unis. Combien de fois ces derniers ont, eux-mêmes, usé de telles méthodes ? Combien y a-t-il eu de Gaza au Vietnam, en Amérique latine, en Irak et en…

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