Editorial des bulletins d'entreprise – Bruits de bonne et menaces de guerre

Lundi, ont eu lieu les commémorations du 8 mai 1945. C’était la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe mais pas la fin des guerres qui ont continué de faire rage dans de très nombreux pays. Depuis un an, le conflit en Ukraine montre que la guerre n’est pas une affaire passée pour l’Europe : elle fait maintenant partie de notre présent.  

Longtemps, les gouvernements ont fait croire que la barbarie guerrière était derrière nous et que c’en était fini des bombardements et des tranchées, des villes rasées et des déportations de population.

La population avait eu droit au même boniment après la guerre de 14-18, qui avait été un massacre sans nom : 10 millions de morts en Europe, des millions de blessés, d’amputés, de gazés et de « gueules cassées ». 500 000 soldats tués rien qu’à Verdun pour que chaque camp retrouve, au final, les positions qu’il tenait au début de l’offensive !

L’ampleur des souffrances et des destructions était une « première » et tous les gouvernants de l’époque la présentèrent comme « la der des ders », c’est-à-dire la dernière des guerres. Vingt ans plus tard, en 1939, cela recommença !

La Deuxième Guerre mondiale rationalisa si bien l’horreur qu’elle fut la plus meurtrière de toute l’histoire. Aux 20 millions de soldats tués, s’ajoutent 40 à 60 millions de civils bombardés et affamés et 6 millions de Juifs, mais aussi des Tziganes et d’autres minorités qui périrent dans les camps d’extermination nazis. De nombreuses villes furent transformées en champs de ruines.

La Première et la Deuxième Guerres mondiales eurent fondamentalement les mêmes causes : la nécessité d’expansion des trusts capitalistes et la guerre économique qui en résulte.

Sous leurs dehors inoffensifs, la concurrence et la compétitivité sont l’expression de cette guerre économique. Les défenseurs du capitalisme nous en chantent les vertus, mais par définition, elles…

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Auteur: Lutte ouvrière