Editorial des bulletins d'entreprise – Ce qui comptera, c'est la lutte de classe

La nouvelle Assemblée nationale qui se dessine à l’issue du premier tour des Législatives donnera sans doute une courte majorité pour Macron et une forte présence des partis d’opposition, La France insoumise en tête. Pour qui aime le spectacle politicien, cela promet de belles prises de bec.

Mais, pendant qu’ils nous amuseront avec leurs empoignades parlementaires, la grande bourgeoisie qui détient l’essentiel du pouvoir sur nos vies continuera de décider et le gouvernement obéira à ses ordres. Alors, tant que le monde du travail restera spectateur et passif face à ce cirque politique, rien ne changera pour les classes populaires.

La lutte de classe est menée en permanence par le grand patronat. Face à cela, les partis qui ne proposent aux travailleurs que de brandir un bulletin de vote nous désarment.

C’est d’ailleurs cette illusion électoraliste, propagée par les partis de gauche, qui a désorienté et démoralisé le monde du travail, car les espoirs placés dans un Mitterrand, un Jospin ou un Hollande ont toujours été déçus. Cela conduit aujourd’hui une fraction de l’électorat ouvrier à se jeter dans les bras de l’extrême droite tandis que l’écrasante majorité se détourne de toute politique.

L’abstention massive est significative de l’état d’esprit de nombreux travailleurs. Elle reflète l’indifférence, voire le dégoût des milieux les plus exploités et les plus pauvres à l’égard des élections et de la vie politicienne.

Ce rejet est légitime car il y en a assez de voir les politiciens promettre des mille et des cents, alors qu’une fois au pouvoir, ils ne peuvent ni ne veulent résoudre les problèmes des classes populaires. Il y en a assez de les voir poser aux sauveurs suprêmes alors qu’ils sont dépassés par leur propre système, dans les hôpitaux et l’Éducation, dépassés par la flambée des prix, par la guerre et cette crise climatique dont nous mesurons tous les jours les conséquences. Leur principale fonction est de gérer le chaos en préservant les intérêts de la grande bourgeoisie.

Mais nous ne pouvons rejeter le cirque politicien et les partis dévoués à l’ordre bourgeois qu’en leur opposant une autre politique, celle représentant les intérêts des travailleurs, une politique de défense des intérêts de classe et des perspectives pour renverser le capitalisme.

Alors, ce dégoût pour le cirque électoral ne doit pas conduire les travailleurs à tourner le dos aux préoccupations politiques. Quand on appartient au monde des exploités, il n’y a pas de…

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Auteur: Lutte ouvrière