Editorial des bulletins d'entreprise – contre la pandémie, imposer des moyens pour la santé

 

Après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel, les manifestations contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire étaient encore plus importantes le 7 août que les samedis précédents.

Avec le mépris habituel du gouvernement, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a répondu que ceux qui se battent ne sont pas les manifestants, mais « ceux qui respectent les gestes barrière, ont fait attention à leurs proches et se sont vaccinés ». Présents dans de nombreux cortèges, les soignants, les pompiers, dont c’est le métier d’observer les gestes barrière et de veiller sur toute la population, apprécieront cette nouvelle insulte.

Après 18 mois de mensonges, le gouvernement défend sa loi sanitaire au nom de la santé et de la science. Quelle blague ! Les vérités scientifiques à la sauce gouvernementale varient plus souvent que la météo. Du fait des files d’attente impossibles à gérer devant les pharmacies, Véran vient par exemple d’annoncer que la durée de validité des tests passe de 48 à 72 h.

Si la politique du gouvernement était guidée par ses préoccupations pour la santé publique, cela se saurait ! Comme les gouvernements précédents, il a mené l’hôpital public au bord de l’asphyxie, au point que, dans l’un des pays les plus riches du monde, on a manqué de masques, de surblouses, ou de tests face à l’épidémie. La logique financière est entrée à l’hôpital, conduisant à la suppression de 100 000 lits d’hospitalisation en trente ans. En pleine pandémie, ces quinze derniers mois, 1 800 lits supplémentaires ont été fermés. Vaccinés ou non, les soignants qui contestent ces conditions de travail et leurs salaires indignes se montrent mille fois plus responsables !

Si la campagne vaccinale du gouvernement s’est heurtée à des obstacles, c’est du fait du manque d’infirmiers et de médecins et de la méfiance générale due à sa politique. Et aujourd’hui, Macron voudrait accuser la population de ses propres carences, en la rendant responsable de la quatrième vague. Mais c’est son gouvernement et les capitalistes qu’il sert qui devraient être sur le banc des accusés.

Les grands groupes pharmaceutiques, qui osent augmenter le prix des vaccins, se moquent bien de la santé publique, et le gouvernement n’y trouve rien à redire. C’est toujours la même histoire : les contraintes et les sanctions sont pour la population, tandis que les capitalistes ont les mains libres pour engranger les profits.

Cette nouvelle loi est une manœuvre politique, qui…

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Auteur: Lutte ouvrière