Editorial des bulletins d'entreprise – Contre Poutine et contre les fauteurs de guerre impérialistes

Après douze jours de guerre, des centaines de morts et près d’un million et demi de réfugiés fuyant les bombes, les images terribles de la guerre en Ukraine suscitent une émotion et une indignation sincères dans la population, qui multiplie les gestes de solidarité.

Rien de sincère, par contre, du côté de la propagande du pouvoir et des médias. Macron a remis son costume de super-héros médiateur pour affirmer que les puissances occidentales n’avaient pas voulu cette guerre. Mais si le dictateur Poutine est bien celui qui a franchi le pas de l’invasion militaire, c’est le résultat d’une escalade dont les puissances impérialistes ont été parties prenantes.

L’Otan, alliance militaire créée en 1949 sous la houlette de l’impérialisme américain contre l’URSS, a renforcé sa pression militaire, même après 1991 et la dislocation de l’Union soviétique. Elle a intégré douze États supplémentaires entre 1997 et 2009, le long de la façade ouest de la Russie.

En face, Poutine, au pouvoir après dix ans d’effondrement du pays, a remis en place un État autoritaire et mis au pas les contestataires. Le dictateur ne provoqua d’ailleurs aucune réaction des puissances occidentales en déclenchant une deuxième guerre en Tchétchénie, en 2004, faisant au moins 150 000 victimes, pour mater toute velléité d’indépendance. Et en janvier dernier, les « grandes démocraties » ne se sont pas plus indignées quand Poutine a envoyé son armée au Kazakhstan pour écraser dans le sang la révolte ouvrière contre la cherté de la vie. La réalité des intérêts des trusts américains, anglais et français, dans ce pays qui concentre une bonne part des réserves mondiales de pétrole ou encore d’uranium, a été plus forte que les postures et les mensonges sur les grands principes démocratiques !

Dans cette guerre fratricide, Poutine est l’agresseur et joue avec la vie des populations. Il creuse un fossé de sang entre les peuples russe et ukrainien, pourtant intimement liés, et pousse les Ukrainiens derrière les dirigeants ultranationalistes.

Mais les grandes puissances occidentales se moquent tout autant du sort des populations. Leur politique le montre sur la majorité de la planète où, si l’on ne meurt pas sous les bombes, on crève du sous-développement imposé par leur pillage.

En commettant les pires exactions, le camp impérialiste a toujours prétendu faire œuvre de paix. Puissance de seconde zone, la France en a une longue expérience. Tout comme Poutine interdit aujourd’hui l’emploi du mot…

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Auteur: Lutte ouvrière