Editorial des bulletins d'entreprise – Crise climatique, canicule, incendies : la faillite d'un système capitaliste de plus en plus fou

Pour la troisième fois cet été, le pays va connaître plusieurs jours de canicule. Tous les experts alertent depuis des années sur le réchauffement climatique et ses conséquences, notamment l’augmentation de la fréquence de tels épisodes. Ce n’est donc pas une surprise, et la science et les technologies actuelles devraient donner à l’humanité les moyens de résoudre ces problèmes. Pourtant ce n’est pas le cas, pour les mêmes raisons que la société ne parvient pas à en finir avec la crise économique, le sous-développement et la famine.

Cette impuissance trouve ses racines dans une organisation économique fondée sur la propriété privée des moyens de production dans laquelle ceux qui détiennent les capitaux sont libres de les déplacer comme bon leur semble, en fonction de leur rentabilité et sans se préoccuper des conséquences pour la société. Le seul rôle de Macron et des autres chefs d’État consiste à gérer le chaos grandissant en préservant les intérêts des classes dirigeantes et sans rien faire qui porte atteinte à leur pouvoir.

À chaque canicule, les autorités se contentent de faire des campagnes à coups de spots publicitaires, rappelant par exemple qu’il faut boire régulièrement. Mais dans les entreprises, où le patronat est seul à décider, combien de travailleurs ont dû protester, lors de la précédente vague de chaleur, pour obtenir que des bouteilles d’eau, très rarement fraîches, soient distribuées ! Parfois, les horaires ont été aménagés, mais beaucoup de salariés ont dû continuer de travailler comme si de rien n’était. Dans les Ehpad, dans les hôpitaux, où cela dépend du gouvernement, faute d’embauches, tout reposera sur le dévouement du personnel déjà totalement débordé du fait du sous-effectif chronique.

Les incendies, comme celui qui a dévasté une partie de la forêt des Landes, constituent une catastrophe annoncée, mais rien de sérieux n’est fait pour les prévenir ou les combattre. Au contraire, le gouvernement a programmé la suppression de près de 500 postes d’ici 2026 à l’Office national des forêts, l’organisme chargé d’entretenir les forêts publiques. La France, cinquième puissance économique mondiale, ne possède que douze Canadair, une flotte tellement vieillissante qu’au début des incendies, une partie était immobilisée pour des opérations de maintenance. Le nombre de pompiers, dont beaucoup sont des volontaires payés huit euros de l’heure, n’a cessé de diminuer. Il y a trois mois, les pompiers des Landes ont dû…

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Auteur: Lutte ouvrière