Editorial des bulletins d'entreprise – Crise énergétique : payer encore et toujours, c’est non !

Nous connaissions la crise économique, l’envolée de la précarité, les salaires bloqués et le chômage. Il a fallu le Covid pour redécouvrir la violence d’une crise sanitaire. Eh bien, nous voilà maintenant aux prises avec une nouvelle crise, celle de l’énergie ! Et nous mesurons une fois de plus l’impréparation et l’irresponsabilité de ceux qui prétendent diriger la société.

Oh, ces dirigeants savent faire de beaux discours et nous demander des sacrifices quand les crises surviennent, mais ils sont incapables de les empêcher ! Tous les gouvernements sont dépassés par la situation : non seulement les factures de gaz, d’essence et d’électricité ont explosé entraînant une envolée de tous les prix, mais en plus, il faut craindre des pénuries.  

Nous sommes au 21ème siècle. La France et l’Europe font partie des régions les plus riches du globe, possèdent les infrastructures et les appareils productifs les plus développés. Et voilà qu’il faut se préparer à se chauffer au minimum et à moins se déplacer, sans quoi le gouvernement nous promet des coupures d’électricité !

Les entreprises sont incitées à réduire leur chauffage et à relancer le télétravail. De nombreuses administrations ont annoncé qu’elles limiteraient le chauffage à 19° cet hiver. Des collectivités locales planifient des jours de fermeture des équipements publics, piscines, bibliothèques, gymnases… Après le confinement sanitaire, nous passons donc au confinement énergétique !

Par manque de gaz, l’Allemagne craint de devoir arrêter des complexes industriels, faisant planer la menace d’une récession sur toute l’Europe. En France, invoquant leurs factures de gaz et d’électricité astronomiques, des entreprises, comme la verrerie Duralex, Arc International ou encore Ascometal, sont en train de mettre une partie de leurs installations à l’arrêt. Pour leurs salariés, ce sera le chômage partiel et des pertes de salaires. Pour les intérimaires et les salariés de la sous-traitance, ce sera la porte.

La guerre en Ukraine n’explique pas tout. Certes, Poutine a fermé le robinet du gaz, mais les pénuries d’énergie ont débuté bien avant l’éclatement de cette guerre. Et comment la France, pays historiquement exportateur d’électricité, doit-elle aujourd’hui en importer et risque-t-elle d’en manquer cet hiver ?

Il n’y a qu’une explication à cela : le manque d’investissements. Il n’y a pas eu de plans d’investissements dans les énergies renouvelables, ni même dans le secteur…

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Auteur: Lutte ouvrière