Avec la possible intervention militaire d’une coalition de pays voisins du Niger, la Cedeao, contre les généraux putschistes, la guerre menace de s’intensifier au Sahel. Les classes pauvres de la région subiront les méfaits de nouvelles bandes armées tandis que les divisions ethniques ou nationales s’exacerberont davantage.
Les tensions en Afrique, comme toutes les rivalités et conflits dans le monde, sont aggravées par le climat de guerre générale que développent les dirigeants impérialistes dans le but de garantir l’hégémonie de leurs capitalistes et d’entraver le développement de leurs rivaux chinois ou russes.
Depuis dix-huit mois, la guerre oppose, en Europe, les États-Unis et la Russie avec la peau des peuples ukrainien et russe. Cette guerre, dite « de haute intensité », touche des millions de personnes, détruit des villes, des réserves de céréales ou des barrages. Des soldats sont tués par dizaines de milliers. À la barbarie des tranchées, digne de 1914-18, s’ajoute la technologie meurtrière du 21e siècle.
Cette guerre dresse de plus en plus deux camps opposés à l’échelle mondiale. Ainsi au Niger, ministres et journalistes français ont voulu voir la main de Moscou dès les premières manifestations hostiles à la France.
Comme si la population nigérienne n’avait pas toutes les raisons de rejeter la présence française ! Comme si la France et ses concurrents impérialistes n’avaient pas taillé des frontières arbitraires au Sahel, exploité les habitants, pillé sans vergogne les richesses minières tout en laissant ces pays dans le sous-développement. On ne peut que partager la révolte de ce manifestant disant : « ils exploitent notre uranium depuis des années, et nous n’avons pas d’électricité ».
Cette colère légitime est utilisée par les putschistes, mais ils ne représentent pas les intérêts des classes populaires. Elle permet à Poutine de se poser, bien à tort, en champion…
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