Depuis le 20 mars, 80 préparatrices de commandes de Vertbaudet, dans le Nord, sont en grève pour 150 euros d’augmentation de salaire. Payées à peine au-dessus du smic, confrontées comme des millions de familles ouvrières aux prix qui flambent, elles ne s’en sortent plus. Leur patron, un fonds d’investissement dirigé par le fils Fillon, a refusé la moindre augmentation générale de salaire et n’a accordé que des primes, alors que l’entreprise a réalisé 11 millions de bénéfices en 2022.
Menaçant de ne rien verser du tout si les syndicats majoritaires ne validaient pas ses miettes, il a obtenu la signature de FO et de la CFDT. C’est l’habituel chantage patronal.
Mais une partie des ouvrières, soutenues par la CGT, ont refusé de céder et se sont lancées dans la grève, pour leur salaire et par dignité. Depuis deux mois, le patron a tout tenté pour les briser : embauche d’intérimaires pour les remplacer, recours à la justice, envoi de la police pour déloger le piquet de grève. L’intervention des CRS a envoyé une gréviste à l’hôpital.
Alors que Macron parle de processus de décivilisation, on se demande bien qui est décivilisé dans cette affaire ? Ces travailleuses qui se battent pour vivre de leur paie ? Ou leur patron et les CRS qui s’opposent à ce minimum ?
À chaque étape, le patron a trouvé le soutien de l’État et du gouvernement. Les macronistes n’ont cessé de dénigrer les grévistes, les accusant de ne pas respecter un accord majoritaire et même de menacer la pérennité de l’entreprise. Au moment précis où la police délogeait les grévistes, Borne recevait les confédérations syndicales à Matignon. C’est cela leur dialogue social !
Il n’y a pas à s’en étonner. Le gouvernement n’est qu’un paillasson devant la grande bourgeoisie. Il ne cesse de déplorer l’inflation, mais il est incapable d’agir pour l’enrayer. Aux capitalistes qui s’enrichissent en augmentant les…
La suite est à lire sur: www.lutte-ouvriere.org
Auteur: Lutte ouvrière