Editorial des bulletins d'entreprise – Épidémie, faillite sanitaire : un gouvernement irresponsable au service de la loi du profit

Conseil de défense sanitaire, Conseil des ministres réuni en urgence… « Si le virus accélère, nous accélérons aussi » avait proclamé la semaine dernière Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. En fait d’accélération, il y a surtout celle des conciliabules au sommet de l’État… La principale mesure censée répondre à la progression de plus en plus rapide de l’épidémie avec l’arrivée du variant Omicron consiste à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. Ce durcissement du dispositif du passe sanitaire, qui va restreindre encore davantage la vie de quelque cinq millions de non vaccinés, peut-il enrayer la progression du variant Omicron ? Rien n’est moins sûr. Depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement n’a jamais mis en œuvre une politique susceptible de permettre à l’hôpital de faire face à l’épidémie. Au contraire, il a continué à fermer des lits, plus de 5 700 en 2020 alors que le coronavirus se répandait, ce qui rend le système de santé encore moins capable de faire face à la situation aujourd’hui qu’au début de la vague de Covid il y a deux ans ! Faute de mettre les moyens nécessaires, le gouvernement ne cesse de jouer à la roulette russe avec la santé de la population. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a lui-même rappelé récemment qu’au plus fort de l’épidémie, il avait été demandé à des soignants positifs au virus de venir travailler dans les hôpitaux. En réalité, loin de se préoccuper de la santé publique, Macron poursuit aujourd’hui son opération de diversion consistant à reporter la responsabilité de l’épidémie sur les non vaccinés, désignés comme des boucs émissaires. La crise sanitaire actuelle se rajoute, en l’aggravant encore, à une situation dramatique dans les hôpitaux, provoquée par les politiques de restrictions budgétaires imposées par tous les gouvernements. Mais les présidents et les ministres n’ont été eux-mêmes que des exécutants qui se sont soumis aux exigences et au parasitisme de la finance et des financiers. Avec la complicité des gouvernements successifs, la finance a pu pénétrer de plus en plus dans les hôpitaux, qui avaient longtemps été préservés de cette logique de profit à court terme. En instaurant le paiement à l’acte, et en distinguant ainsi les soins en fonction de leur coût, on a introduit une logique de rentabilité au sein des établissements de santé. On leur a imposé de fonctionner comme des entreprises privées, avec les mêmes critères de…

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Auteur: Lutte ouvrière