Editorial des bulletins d'entreprise – Faire reculer Macon, c'est possible !

Il n’y a aucun doute : l’opposition à la retraite à 64 ans est unanime dans le monde du travail. Non seulement les sondages la mesurent jour après jour, mais plus de deux millions de salariés l’ont exprimée en se mettant en grève et en descendant dans la rue, par deux fois, les 19 et 31 janvier.

Qu’en dit Macron ? Que ce sera comme ça et pas autrement ! Pour nous lanterner, Borne s’engage à faire « bouger » le texte à l’Assemblée. Ce qu’elle appelle « bouger » consiste à autoriser ceux qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans, à partir dès qu’ils ont cotisé 43 annuités, c’est-à-dire avant leurs 64 ans. Et il faudrait dire merci ? 

L’autre point est une avancée… dans l’enfumage : l’index senior ne concernera plus seulement les entreprises de 300 salariés, mais celles de plus de 50 salariés. La belle affaire ! Comment continuer de soulever des charges ou serrer des vis quand le dos, les épaules et les articulations ne suivent plus ?

Ce n’est pas un index qui empêchera le grand patronat de se débarrasser des salariés devenus, à ses yeux, pas assez rentables, soit parce qu’ils sont usés physiquement et moralement, soit parce qu’ils sont mieux payés que les jeunes.

Le gouvernement se moque de nous. Il ne nous laisse pas le choix : si nous ne voulons pas crever au travail ou finir à Pôle emploi, il faut se battre !

C’est la même chose pour les salaires qui ne suivent pas la flambée des prix. Tant que l’on ne se bat pas, le patronat refuse de les augmenter, et on s’appauvrit. Et c’est comme cela pour tout. Pour se faire payer toutes nos heures, il faut se battre. Pour que l’apprenti ou l’intérimaire soit embauché, il faut se battre. Pour ne pas avoir à faire le travail de deux, il faut se battre.

Tant que le grand patronat dominera, la lutte contre l’exploitation et contre les ravages de la loi du profit sur les hommes et la nature sera une nécessité. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une attaque contre nos retraites, mais demain, vu l’escalade guerrière en Ukraine, nous aurons peut-être à nous battre pour ne pas faire la guerre.

Dès maintenant, il est important de dire que nous ne serons pas les bons petits soldats de Macron et du grand patronat. Ni pour la retraite ni pour tous les autres sacrifices qu’ils veulent nous imposer. Alors, mardi et samedi prochains, soyons encore le plus nombreux possible à dire que la coupe est pleine, en faisant grève et en manifestant !

Tous ceux qui doutaient de l’action collective peuvent se…

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Auteur: Lutte ouvrière