Editorial des bulletins d'entreprise – Hausse des prix : les salaires et les pensions doivent suivre !

Plus de 137 milliards d’euros, c’est le montant estimé des profits des entreprises du Cac 40 pour l’année 2021. 15 milliards pour TotalEnergie ; 12 milliards pour LVMH ou Stellantis ; 8 milliards pour BNP Paribas ou Sanofi. Pour les patrons de l’énergie, du luxe, de l’automobile ou des banques, c’est le gros lot !

En haut, les actionnaires se goinfrent, les ventes de sacs Hermès à 300 000 euros, de voitures de luxe ou de yachts explosent. En bas, des millions de travailleurs, de chômeurs ou de retraités doivent compter chaque euro pour se chauffer, se nourrir ou se déplacer. Combien de ménages baissent le chauffage pour économiser 40 ou 50 euros sur la facture d’énergie ? Combien se privent de viande ? Combien ne font plus qu’un demi ou un quart de plein d’essence pour ne pas trop être dans le rouge ?

L’inflation officielle atteint 2,9 % par an. Mois après mois, elle grimpe inexorablement. Et ce n’est qu’un début car la hausse des prix est orchestrée par les grands groupes de l’énergie qui anticipent la transition énergétique. En répercutant ces hausses sur toute la chaîne de production, la classe capitaliste fait payer les futurs investissements aux consommateurs.

Mais les consommateurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Pour les ménages populaires, le logement, le chauffage, la nourriture absorbent l’essentiel du budget. Pour eux, l’inflation réelle est bien supérieure. Le prix de l’énergie a bondi de 20 % en un an, celui des fruits et légumes de 6,7 %. Même le prix des pâtes a augmenté de 20 à 50 % selon les marques, les plus bas de gamme ayant le plus augmenté ! Dans les HLM, des bailleurs sociaux ont augmenté les provisions de charges pour le chauffage de 30 ou 40 euros par mois, des sommes énormes quand on vit avec le minimum vieillesse ou le RSA.

Auxiliaires de vie, ouvriers, employés, livreurs : celles et ceux qui produisent tout, les « premiers de corvée » sur qui repose le fonctionnement de la société, ne peuvent pas vivre dignement de leur salaire. C’est bien pourquoi, dans diverses entreprises, des travailleurs engagent la lutte pour leurs salaires. Ils ont mille fois raison, et c’est tous ensemble que nous devons engager ce combat !

Refusant d’augmenter les salaires mais redoutant une explosion de colère, patrons et gouvernement nous roulent avec des primes et le prétendu blocage du prix de l’énergie. Mais les travailleurs ne demandent pas l’aumône. Ils réclament leur dû.

Du côté des candidats à l’Élysée, Mélenchon promet le Smic à… 1400 euros. Le Pen veut…

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Auteur: Lutte ouvrière