1,60 € le litre de gasoil ; 12 % pour l’électricité ; près de 60 % d’augmentation du gaz en un an… les prix de l’énergie s’envolent. Cette flambée survient alors que les salaires sont attaqués par tous les bouts depuis des années et que des centaines de milliers de salariés ont des payes amputées par le chômage partiel. Cette situation ne peut pas durer.
Le prix des carburants a dépassé les niveaux de 2018 qui contribuèrent au déclenchement du mouvement des gilets jaunes. Rien d’étonnant, donc, que le Premier ministre dise surveiller cela comme « le lait sur le feu » : il redoute une nouvelle flambée de colère. Eh bien, celle-ci ne serait pas volée parce que, pendant que le gouvernement commente, les prix n’en finissent pas de grimper et on paye la note !
Oui, il y a de quoi être en colère parce qu’il existe une mesure simple, que le gouvernement pourrait appliquer immédiatement, c’est la suppression de la TVA sur l’essence. Et celle-ci doit être intégralement compensée par la taxation des profits des multinationales de l’énergie si l’on ne veut pas que demain, le gouvernement nous présente la facture.
Mais, pour les travailleurs, ce n’est encore qu’une petite partie de la solution. Car le problème ne se limite pas à la hausse de l’énergie : nous sommes confrontés à une augmentation générale des prix, des loyers comme de l’alimentaire. Une augmentation qui fait baisser d’autant le pouvoir d’achat des salaires, des pensions et des allocations. Alors, il faut remettre sur la table la question des salaires.
Face à la hausse de tous les prix, c’est au minimum 500 euros d’augmentation mensuelle qu’il nous faut. Et pour que chacun puisse vivre dignement de son travail, aucun salaire ne doit être inférieur à 2 000 euros. Et surtout, ces salaires augmentés doivent être protégés par leur indexation automatique sur la hausse réelle des prix.
Cela nécessite de s’affronter au grand patronat. Tant que les travailleurs restent l’arme au pied, il n’y aura d’augmentations « possibles » et « réalistes » que pour les profits, pour les dividendes et les grandes fortunes. Pour qu’il devienne « possible » d’augmenter les salaires, il faut que les travailleurs établissent un rapport de force avec la classe capitaliste. Cela dépend de nous-mêmes et de notre capacité à renouer avec les luttes massives et puissantes.
Nous n’en sommes pas là ? Certes, mais c’est la seule voie qui s’ouvre au monde du travail.
C’est la seule voie qui nous permettra…
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Auteur: Lutte ouvrière