L’augmentation brutale des prix des carburants, du gaz et de l’électricité plonge de nombreux travailleurs dans l’angoisse. Et pour cause ! Payer 10 à 20 euros de plus à chaque plein d’essence ou sur ses factures d’énergie nécessite de grands sacrifices quand on a déjà du mal à boucler les fins de mois.
Cette flambée des prix survient alors que les salaires sont bloqués depuis des années et que nous sommes confrontés à une offensive générale du patronat pour les baisser : baisse ou disparition de primes ; heures supplémentaires non majorées par la magie des compteurs d’heures…
Et puis, il y a le chômage partiel, prolongé à la suite des pénuries de matières premières dans nombre d’entreprises, et donc des centaines de milliers de salariés qui n’ont pas touché une paye entière depuis un an et demi.
Cette situation ne peut plus durer ! Il faut une augmentation générale des salaires de base ! Il faut remonter le Smic qui condamne plusieurs millions de salariés à la pauvreté, à commencer par ceux forcés de travailler à temps partiel. Et il faut le paiement intégral du salaire, même en cas de chômage partiel, car le loyer et les factures ne peuvent pas être payés un jour sur deux !
Dans l’hôtellerie-restauration, le gouvernement reconnait lui-même que « les salaires trop bas expliquent le problème de recrutement ». Le même problème se pose dans bien d’autres secteurs, de la santé, du nettoyage, de l’aide à domicile ou du commerce. Il se posera tant que les salaires et les conditions de travail proposés ne permettront pas aux salariés de se loger convenablement, de se déplacer, de payer les frais de garde, etc…
Et puisque l’inflation redevient un problème très sérieux, il faut remettre sur la table la question de l’indexation des salaires sur l’inflation. Le gouvernement fait diversion avec son chèque énergie et le pseudo blocage du prix du gaz, alors que l’on a déjà subi une hausse de près de 60 % sur l’année. Et le pire, c’est que l’augmentation n’est que reportée dans le temps et que l’État nous fera aussi payer les intérêts de l’emprunt qu’il va contracter pour payer le manque à gagner d’Engie !
En fait, nous sommes menacés d’une augmentation des prix qui va bien au-delà des prix de l’énergie. Le coût du transport par conteneur a été multiplié par sept ou huit. Les céréales ont augmenté de 30 % en un an, le blé de 40 %. La pénurie de certains matériaux, comme l’acier, le cuivre, le bois ou le papier, fait…
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Auteur: Lutte ouvrière