Editorial des bulletins d'entreprise – Ils nous pompent !

Après des semaines de réflexion et de savants calculs, le gouvernement a tranché pour un chèque inflation de 100 euros, destiné à ceux dont les revenus sont inférieurs à 2000 €. Comme si les travailleurs demandaient l’aumône !

Donner une fois 100 €, alors qu’il nous faut, tous les mois 300, 400, voire 500 € de plus sur la fiche de paye, est une provocation. Quand on trime du matin au soir, quand on en est à sacrifier sa santé ou sa vie de famille pour le travail, la moindre des choses est de pouvoir vivre dignement de son salaire.

Cela fait des années que les salaires, dans le privé comme dans le public, sont bloqués à un niveau insuffisant. Des années que le grand patronat masque le problème en faisant miroiter des primes qui vont et viennent. L’augmentation des prix de l’énergie montre que cela ne peut plus durer.

Avec ce chèque, le gouvernement l’avoue : en-dessous de 2000 €, on ne peut pas s’en sortir. Eh bien, cela signifie qu’il ne faut pas de salaire en dessous de 2000 € !

La situation est complètement folle. Les travailleurs ont du mal à se loger, à se chauffer et faire leur plein d’essence alors qu’ils produisent toutes les richesses. Pourquoi ? Parce qu’il n’y en a que pour les profits et pour les dividendes ! Parce que l’exploitation s’est considérablement accrue, avec l’accumulation de fortunes exorbitantes pour la classe capitaliste et l’appauvrissement de la population laborieuse.

L’État pompe notre porte-monnaie à chaque fois que nous passons à la station-essence avec des taxes qui constituent 60 % du prix de l’essence. Mais le prélèvement le plus lourd est celui de l’exploitation par laquelle le grand patronat pompe à leur source les richesses que nous produisons et s’approprie le fruit de notre labeur.  

Pour refuser les augmentations de salaire, le grand patronat met en avant la compétitivité et le fameux « coût du travail ». C’est bien un mensonge de patron : le travail ne lui coûte pas, il lui rapporte gros. Si ce n’était pas le cas, il y a belle lurette que le salariat serait aboli !

Quant à la compétitivité, elle sert d’alibi. Car celle-ci dépend avant tout des marges bénéficiaires empochées par les capitalistes. Les salaires sont maintenus le plus bas possible, pour que le grand patronat assure et augmente ses marges et ses profits. Résultat : les grandes fortunes ont augmenté de 20, 30, 40 % en un an, quand les salaires restent au plancher.

Si les profits augmentent, il y a de quoi augmenter les salaires ! Le grand…

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Auteur: Lutte ouvrière