Editorial des bulletins d'entreprise – Inflation, crise, guerre… pour ne pas être sacrifiés, prendre nos affaires en mains !

Il n’y aura pas d’état de grâce pour Macron. Il a été réélu par défaut, et malgré l’hostilité de nombreux travailleurs. Cela a été dit par nombre de commentateurs et cela s’est exprimé dans les cortèges du 1er mai.

Mais c’est d’autant plus vrai que la situation économique se dégrade brutalement sous l’impact de la guerre en Ukraine. Les prix continuent de flamber, de l’huile aux voitures en passant par l’énergie et les fruits et légumes.

Nombre d’entreprises chôment plusieurs jours par mois, faute d’approvisionnement. Des filières entières sont désorganisées et menacées de pénurie depuis que l’Ukraine et la Russie sont hors circuit. Et ce ne sont là que les signes les plus visibles de l’aggravation de la situation.

L’Allemagne, le poumon industriel de l’Europe, est fragilisée par sa dépendance au gaz russe. L’économie chinoise tourne au ralenti du fait de la pandémie. La spéculation s’est intensifiée sur toutes les matières premières. Des émeutes de la faim éclatent déjà dans les pays les plus pauvres. La crise climatique et la pollution se rappellent à nous quotidiennement…

Macron est condamné à gérer le chaos grandissant. Il le gèrera comme il a géré la pandémie : en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie et des financiers. Il aidera le grand patronat à trouver de nouvelles sources de profits et usera de mesures autoritaires contre le monde du travail pour qu’il continue de souffrir en silence.    

Les crises et les guerres sont des opportunités formidables d’enrichissement pour les capitalistes. Pour le monde du travail, elles sont toujours le prétexte à de nouveaux sacrifices : la précarité du travail et des salaires avec le chômage partiel ou le chômage total ; le recul de l’âge de la retraite ; l’effondrement du pouvoir d’achat.

La guerre permet déjà aux trusts pétroliers de nous faire les poches. Le géant qu’est TotalEnergies en est la preuve. Il possède une multitude de champs d’extraction de pétrole et de gaz répartis dans le monde entier. Sans que le coût d’extraction du pétrole augmente, il a multiplié par deux ou trois son prix de vente et a explosé ses bénéfices au premier trimestre 2022, avec 5 milliards de dollars de bénéfice net, malgré ses pertes en Russie !

Pour ne pas être sacrifiés sur l’autel des profiteurs de crise, les travailleurs doivent se préparer à se battre. À se battre non seulement contre les attaques que Macron organisera du haut de son pouvoir, mais aussi, contre les reculs…

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Auteur: Lutte ouvrière