Et voici que l’épidémie flambe à nouveau et, avec elle, de nouvelles restrictions. Les habitants de Nice et Dunkerque sont désormais soumis, en plus du couvre-feu, au confinement du week-end. Et une vingtaine de départements sont dans le collimateur.
Macron refuse, paraît-il, de prononcer le mot « confinement ». Il tente de sauver la face en prenant des mesures par ville et par département. Mais il est bel et bien en train de reconfiner le pays, et cela signe l’échec de sa politique.
Le gouvernement se défend en expliquant que les autres pays ne s’en sortent pas mieux. C’est vrai, mais il serait plus exact de dire que Macron fait aussi mal que les autres.
Les dirigeants de la planète ont pour point commun de gérer la crise sanitaire de la seule façon qu’ils connaissent : du point de vue de la bourgeoisie, en respectant scrupuleusement le cadre capitaliste. Cette gestion est non seulement contraire aux intérêts des travailleurs mais elle est également inefficace au regard de la lutte contre le virus.
Pour la population, ce sont les restrictions sur la vie personnelle, les interdits et les sanctions avec comme seul horizon : « Va bosser coûte que coûte puis reste enfermé chez toi ». Pour les capitalistes et le grand patronat, c’est un minimum de contraintes et de perturbations car les affaires doivent continuer et rapporter.
Résultat : le gouvernement traque le virus pendant les heures de loisirs, mais il le laisse courir dans les entreprises où les protocoles sanitaires sont impossibles à tenir, vu les rythmes imposés et les contraintes des postes. À cela s’ajoutent des transports en commun bondés et des établissements scolaires sans véritables moyens de lutter contre les contaminations.
Le plus lourd de conséquences est ce qui se passe au niveau de la vaccination. Les laboratoires pharmaceutiques détiennent la clé de la situation. Cherchent-ils à unir leurs efforts pour accélérer la fabrication ? Partagent-ils leurs connaissances en se communiquant les brevets ? Non ! Chaque laboratoire veut vendre son vaccin et encaisser les profits. Mais pour investir dans les chaînes de fabrication de façon à produire les doses commandées et payées, ils ne sont pas pressés, comme on le voit avec les retards de livraison d’AstraZeneca !
La situation exigerait de mettre en commun le savoir et les moyens de production, mais la concurrence et la propriété privée l’interdisent. Il faudrait de la coopération et de la planification, mais les labos imposent l’opacité et le secret…
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Auteur: Lutte ouvrière