Editorial des bulletins d'entreprise – Les intérêts des travailleurs doivent s'exprimer !

Suppressions d’emplois, plans de licenciements, mises en faillite, fermetures d’entreprises : chaque semaine, des milliers d’ouvriers, d’employés, de techniciens et d’ingénieurs apprennent que leur emploi est menacé et d’autres prennent le chemin de Pôle emploi. Mais le coup de colère qui marque l’actualité, n’est pas venu des ouvriers de l’usine de pneus Bridgestone à Béthune ou d’Inteva, le sous-traitant automobile qui ferme une usine à Saint-Dié. Il est venu des patrons de cafés et de restaurants.

Mercredi dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé un nouveau tour de vis sanitaire imposant la fermeture des bars et des restaurants à partir de 22 heures dans de nombreuses métropoles et, à Marseille, leur fermeture totale pendant 15 jours. Le tollé des gérants a été immédiat.

À Marseille, l’annonce a fait l’effet d’un coup de massue pour beaucoup de bistrotiers et restaurateurs de quartier, déjà éprouvés par la période du confinement. Un coup de massue doublé d’un sentiment d’injustice car si le virus circule beaucoup, le problème à Marseille, comme dans d’autres régions, réside d’abord dans le faible nombre de places en réanimation.

Les hôpitaux sont sur le fil du rasoir déjà en temps normal et on a vu en mars-avril qu’ils étaient incapables de gérer un nouvel afflux de malades sans déprogrammer d’autres interventions. Mais en six mois, le gouvernement n’a rien fait, ne serait-ce que pour desserrer la pression habituelle, tant et si bien qu’avec une quarantaine de personnes en réanimation à Marseille, on est proche de la saturation !

De fait, les patrons de bars et de restaurants payent pour l’incurie gouvernementale. Oui, ils ont de quoi être en colère et qu’ils se battent pour défendre leur gagne-pain se comprend parfaitement !

Ces patrons petits et…

Auteur : Lutte ouvrière
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