Editorial des bulletins d'entreprise – Les travailleurs n'ont pas besoin de promesses électorales, mais d'un plan de luttes !

Primaire écologiste, candidature d’Hidalgo, gesticulations de Zemmour et de Le Pen, course à l’échalote à droite… C’est parti pour huit mois de promesses et d’annonces démagogiques. Ce week-end nous en a donné un avant-goût.

Augmentation de 10 % des salaires, Smic net à 1400 €, doublement des salaires des enseignants, nationalisation des autoroutes, réindustrialisation ou planification écologique, avec des centaines de milliers d’emplois à la clé… qui dit mieux ?

Tous les cinq ans, le même cirque se répète, avec des comédiens s’engageant, la main sur le cœur, à être le président du changement, du redressement, du pouvoir d’achat ou de la sécurité… Alors, rappelons-nous que les promesses n’engagent que ceux qui y croient !

Il faut se souvenir de toutes les promesses oubliées ou piétinées dès que l’heureux élu accède au pouvoir. Qu’ils soient de gauche ou de droite, qu’ils soient issus de la finance comme Macron ou qu’ils l’aient dénoncée comme Hollande, une fois président, ils se transforment tous en paillasson de la bourgeoisie. Et l’essentiel de leur job consiste à justifier les mesures antiouvrières dictées par le grand patronat.

Rien ne sera donné aux travailleurs. Les augmentations de salaire ? Il faudra aller les arracher nous-mêmes au grand patronat, au travers de nos luttes, de nos grèves, de nos mobilisations. Les embauches nécessaires pour répartir le travail entre tous Il faudra les imposer aussi !

C’est vrai aussi pour la levée des brevets sur les vaccins, qui reste essentielle pour lutter contre la pandémie. C’est vrai pour un grand nombre de mesures contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la planète. C’est vrai pour tout ce qui représente un coût ou un manque à gagner dans ce système capitaliste.

Aujourd’hui, les cours boursiers et les fortunes des milliardaires crèvent les plafonds. Les profits des grands groupes devraient exploser en 2021. Les perspectives économiques – c’est le gouvernement et le Medef qui le disent – sont excellentes pour l’ensemble du patronat. Mais elles le sont parce que le monde du travail n’a jamais été autant pressuré.

C’est en augmentant les rythmes et le temps de travail, en accentuant la précarité, en fermant des usines entières et en bloquant les salaires que la minorité capitaliste accumule des sommes exorbitantes. Cet enrichissement se fait au prix d’une exploitation de plus en plus dure, au prix d’une lutte de classe acharnée, au prix de la montée du chômage et de…

La suite est à lire sur: www.lutte-ouvriere.org
Auteur: Lutte ouvrière