Y aura-t-il la guerre en plein cœur de l’Europe avant la fin de la semaine ? C’est ce qu’affirment les autorités américaines qui ont appelé leurs ressortissants à quitter l’Ukraine.
Depuis des semaines, les dirigeants occidentaux accusent Poutine de préparer l’invasion de l’Ukraine. Dans un vaste jeu de poker menteur, Biden, Macron et Scholz multiplient les rencontres médiatisées avec Poutine, tout en le présentant comme un dictateur, agresseur et va-t-en-guerre. Dictateur, Poutine l’est sans conteste, contre son opposition et contre les classes populaires de toute la Russie. Mais, face aux Occidentaux, il n’est pas l’agresseur.
Les peuples ukrainien et russe sont liés par une longue histoire et une culture communes. Pendant 70 ans, ils ont vécu au sein de l’Union soviétique, ce vaste territoire forgé après la révolution de 1917, qui s’est développé en commun, de façon planifiée. Que le Donbass ou la Crimée soient rattachés administrativement à l’Ukraine ou à la Russie n’avait alors pas de conséquence car aucune véritable frontière ne les séparait.
Quand, en 1991, les bureaucrates de Moscou, Kiev et Minsk ont fait éclater l’Union soviétique, sans consulter ses peuples, les États-Unis n’ont pas dissous l’Otan, cette alliance militaire construite pour isoler l’Union soviétique. Bien au contraire, profitant de l’affaiblissement de la Russie sous Eltsine, ils y ont intégré les trois États baltes, la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, etc. Ils ont pris pied en Géorgie et en Asie centrale. Les bases américaines ceinturent aujourd’hui la Russie, et Poutine veut empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Otan. Alors, qui est l’agresseur ?
Biden et Macron fustigent Poutine parce qu’il déploie des troupes aux portes de l’Ukraine. Mais quand, début janvier, le même Poutine a envoyé 3 000 parachutistes russes pour aider le dictateur du Kazakhstan à mater la révolte ouvrière, leur silence a été assourdissant. Au Kazakhstan, il s’agissait de réprimer des ouvriers qui protestaient contre la vie chère. L’enjeu était de sauver les profits de Total, Chevron, ArcelorMittal et autres trusts occidentaux qui exploitent les ressources et les travailleurs de ce pays ex-soviétique. Pour réprimer les révoltes, Poutine, Biden et Macron sont complices !
C’est pourquoi les travailleurs ne doivent pas partager l’hystérie guerrière des dirigeants américains plus ou moins suivis par les européens. Les uns et les autres se moquent du sort des Ukrainiens comme de tous les peuples qu’ils oppriment eux-mêmes partout dans le monde.
Ils…
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Auteur: Lutte ouvrière