Editorial des bulletins d'entreprise – Ne pas accepter de se sacrifier pour un système de plus en plus fou

Rebondissements et menaces d’emballement de la guerre en Ukraine ; jeu de poker menteur autour de la centrale nucléaire de Zaporijja ; canicule, incendies, sécheresse et orages dévastateurs ; flambée des prix… loin d’être la parenthèse enchantée, la période estivale n’a cessé de nous rappeler les périls qui nous guettent.

Chacune de ces catastrophes atteste de la faillite de la classe dirigeante : les capitalistes qui dominent l’économie et les politiciens à leur service sont incapables d’assurer un avenir viable à l’économie et à la société. Il ne s’agit pas d’incompétence ni même d’une question morale.

Bien sûr, la cupidité et l’individualisme de la grande bourgeoisie sont révoltants. Les milliardaires Arnault et Bolloré ont mérité le scandale autour de l’utilisation des jets privés. Alors que la population est appelée à la sobriété énergétique, le jet de Monsieur Bolloré a émis autant de CO2 en un jour qu’un automobiliste en dix ans ! Mais la capacité de nuisance des capitalistes se situe à un tout autre niveau.

On peut reprocher au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, de multiplier les vols en jet privé et d’avoir doublé son salaire, alors même qu’il a appelé la population à réduire sa consommation d’énergie dans une tribune publiée dans la presse en juin dernier. Mais c’est en dirigeant Total selon les règles capitalistes, c’est-à-dire en faisant passer les profits avant les hommes et la préservation de l’environnement, qu’il fait le plus de dégâts.

Ce ne sont donc pas seulement les jets privés qu’il faudrait interdire mais aussi le droit d’une minorité de capitalistes d’exploiter la majorité de la population et de mettre la planète en coupe réglée.

La grande bourgeoisie et ses politiciens ne peuvent pas organiser harmonieusement la vie sociale parce que le système qui les enrichit et qu’ils défendent bec et ongles consiste à exploiter les hommes et la nature, jusqu’à leur extrême limite, et parfois jusqu’à leur destruction.  

Les crises économiques que nous subissons, la spéculation et l’envolée de certains prix sont les fruits de la recherche effrénée du profit par une minorité de capitalistes. Les guerres sont le prolongement de la concurrence folle à laquelle se livrent les grands groupes et les États à leur service. Les inégalités, les déséquilibres et les conflits entre pays et au sein de chacun d’eux sont en permanence alimentés par l’exploitation, la domination du grand capital et…

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Auteur: Lutte ouvrière