Editorial des bulletins d'entreprise – Non à la grande régression !

La guerre en Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter. Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite !

Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs. C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie.

Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’Assemblée. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le 49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de grèves et de manifestations !

Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la politique antiouvrière du gouvernement et du grand patronat.

La défense de notre pouvoir d’achat et de nos retraites constitue un seul et même front de combat. C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y…

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Auteur: Lutte ouvrière