Editorial des bulletins d'entreprise – Non aux sacrifices imposés par le grand patronat et le gouvernement !

Jeudi 29 septembre, plusieurs syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires, appellent à faire grève et à manifester pour les salaires. Et c’est en effet la question qui s’impose, que ce soit dans le privé ou dans le public puisque nulle part les salaires n’ont suivi la flambée des prix.

Dans certaines entreprises, les travailleurs n’ont d’ailleurs pas attendu cette date pour discuter, s’organiser, débrayer, et parfois se lancer dans la grève. Ces dernières semaines, ces mouvements se sont multipliés à Carrefour, Arkema, TotalEnergies, PSA Stellantis, GRDF, dans les aéroports ou encore dans certains Ehpad…

Tous ceux qui protestent ont raison : les salaires doivent être indexés sur les prix ! Depuis des mois, la hausse des prix lamine le pouvoir d’achat : alimentation, carburants, gaz, électricité, etc. Et cela pèse d’abord sur les plus bas salaires, bloqués déjà depuis des années.

En encourageant le patronat à verser une prime inflation, Macron reconnaît que la situation est intenable pour des millions de salariés. Mais il n’obligera jamais le patronat ni à verser une prime un tant soit peu conséquente, ni à augmenter les salaires, alors même que les caisses des plus grands groupes sont pleines.

La Première ministre Borne a reconnu l’existence des profiteurs de crise : « Nous ne sommes pas dupes. Certains font artificiellement monter les prix. Nous agirons contre la spéculation sur les prix de l’énergie. »

Les mystérieux spéculateurs se trouvent parmi les trusts de l’énergie, les Engie, Eni ou encore TotalEnergies, dont les services financiers sont spécialisés dans les opérations spéculatives. Que fait le gouvernement pour les contrôler et les empêcher de nuire ? Rien ! Il renâcle même à évoquer des « superprofits » alors qu’il est de notoriété publique que les profits de ces groupes ont doublé, triplé parfois. 

Le bouclier tarifaire sert plus à dissimuler les milliards de profits des groupes de l’énergie qu’à protéger le niveau de vie des classes populaires. Si nous attendons des solutions du gouvernement, nous n’aurons droit qu’à des aumônes, des factures différées et un appauvrissement étalé dans le temps.

 

Ne laissons pas le gouvernement et le patronat nous faire les poches ! À nous d’en discuter, de fixer nos revendications et de nous mettre, partout, en ordre de marche pour les arracher.

 C’est d’autant plus important qu’il faut aussi montrer notre opposition à la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer, peut-être…

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Auteur: Lutte ouvrière