Editorial des bulletins d'entreprise – Pandémie : non à la triple peine pour les travailleurs !

Au nom de la guerre sanitaire, le gouvernement impose de lourds sacrifices à la population. En encadrant tous les aspects de la vie sociale, il restreint les contacts familiaux, il interdit, de fait, les moments de convivialité et fait pleuvoir les amendes, 90 000 sur ces 15 derniers jours.

À côté de cela, il faut aller travailler, quand bien même les métros et les bus sont bondés et que nombre d’entreprises sont devenues des clusters.

À l’usine Toyota d’Onnaing, au moins 101 ouvriers ont été contaminés au mois d’octobre, conduisant l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France à classer l’usine comme cluster Covid. La direction a refusé de reconnaitre ce classement par l’ARS, en expliquant avoir ses propres règles pour définir un cluster ! Après avoir tenté de culpabiliser les ouvriers, la direction leur a demandé de venir travailler des samedis et dimanches supplémentaires, ainsi que la nuit du 11 novembre, à 1500 par équipe. Mais, attention, elle a réactivé le plan Vigipirate, avec vigiles aux portes, comme s’ils pouvaient empêcher l’entrée du virus !

Tous les médias ont dénoncé la fête qui a réuni 300 personnes dans un pavillon de Joinville-le-Pont samedi dernier. Mais qui parlera de ces usines qui sont de véritables nids à Covid et qui attestent de l’irresponsabilité patronale ?

Dans de nombreuses entreprises, le fossé entre le protocole sanitaire affiché et la réalité du travail n’a cessé de se creuser depuis juin. À l’usine Renault de Flins, des dizaines de cas sont recensés chaque semaine par les travailleurs. Comment s’en étonner ? Sur les lignes de montage, la distanciation physique n’est pas respectée parce que les opérations nécessitent de travailler à plusieurs, en même temps ou successivement, dans chaque voiture. Mais y-a-t-il plus de personnel pour désinfecter les postes ? Les cadences ont-elles baissé pour gérer au mieux la situation ? Y a-t-il plus de…

Auteur: Lutte ouvrière
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