Editorial des bulletins d'entreprise – Pas de promesses électorales, un plan de combat pour les travailleurs !

C’est reparti pour un tour ! La campagne présidentielle est lancée et les promesses pleuvent de tous les côtés. Augmentations de salaire, nationalisation des autoroutes, créations d’emplois, réindustrialisation, démagogie sécuritaire ou identitaire… les politiciens essayent d’appâter l’électeur populaire avec tout et n’importe quoi.

Les promesses sont d’autant plus nombreuses que ceux qui posent en homme ou femme providentiels sont pléthore, à gauche comme à droite. Le Pen pourrait même être doublée sur son extrême-droite par Zemmour et sa bile raciste.

C’est un cirque écœurant ! Tous ceux qui nous promettent le grand changement appartiennent à des partis qui ont été au pouvoir ou qui dirigent, aujourd’hui, des villes, des départements et des régions où ils ne cherchent même pas à appliquer le dixième de ce qu’ils promettent. Au contraire, quand ils gèrent à un niveau ou un autre, ils agissent comme n’importe quel exploiteur. Les employés territoriaux auxquels des mairies de gauche, de droite comme d’extrême droite suppriment des jours de congés, en font l’amère expérience.

Les femmes et les hommes des classes populaires sont bien placés pour savoir qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Tous les travailleurs précaires, les intérimaires qui sont renvoyés du jour au lendemain et vivent dans l’insécurité permanente, ceux qui sont en invalidité, les femmes qui s’occupent seules de leurs enfants en savent quelque chose.

C’est aussi vrai de ceux qui se battent contre les fermetures d’usine. C’est vrai des ouvriers des fonderies qui ferment les unes après les autres. C’est vrai des salariés de Renault ou d’Airbus qui sont menacés par des milliers de licenciements.

Dans l’automobile, le patronat impose des semaines de chômage partiel à cause de la pénurie de puces électroniques. Les ouvriers, qui n’y sont pour rien, se retrouvent avec des payes amputées et à devoir rendre des jours de congés. Aucun des candidats qui nous bercent de beaux discours n’y trouve rien à redire. Toyota, Renault ou Stellantis-PSA devraient pourtant prendre sur leurs profits pour garantir intégralement le salaire des ouvriers !

Oui, face aux attaques patronales, aux suppressions d’emplois, à l’aggravation des rythmes de travail, aux bas salaires, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Alors, il ne faut pas leur raconter d’histoire !

Augmenter les salaires et imposer leur indexation sur l’inflation réelle, et pas celle officiellement calculée par…

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Auteur: Lutte ouvrière