Editorial des bulletins d'entreprise – Pfizer, Moderna… : expropriation des trusts pharmaceutiques !

Selon le quotidien britannique Financial Times qui a pu consulter le contrat conclu avec l’Union européenne, le vaccin Pfizer va passer de 15,5 à 19,5 euros et celui de Moderna de 19 à 21,5 euros. Vu le nombre de doses vendues, cela représentera des milliards de profits en plus.

Ces deux groupes viennent d’annoncer des profits record, mais le rebond épidémique dû au variant Delta leur permet d’imposer des augmentations, alors ils ne se gênent pas ! Protégés par le système de brevets, une poignée de grands laboratoires pharmaceutiques peuvent fixer librement leurs prix et priver ainsi les pays les plus pauvres de l’accès aux vaccins.

La vaccination est un progrès sur le plan scientifique, mais, dans le système capitaliste, elle est d’abord et avant tout une source d’enrichissement pour une poignée d’actionnaires se moquant totalement de l’intérêt général des populations et de leur santé.

Biden, Macron et leurs semblables se gargarisent de grandes déclarations hypocrites sur la nécessité de faire du vaccin « un bien commun de l’humanité », mais, en dociles défenseurs des intérêts des capitalistes, ils se gardent bien de remettre en cause le droit de ces grands trusts de détourner à leur profit le travail de tous ceux qui ont concouru à la découverte et à la production des vaccins. Par contre, vis-à-vis de leur population, ces mêmes dirigeants n’hésitent pas à multiplier les interdictions, les obligations avec menaces de sanctions à l’appui, comme Macron vient de le faire avec la loi sanitaire qu’il entend faire appliquer dès le 9 août.

À compter de cette date, il faudra donc présenter un passe sanitaire pour rentrer dans un hôpital ou un Ehpad, pour prendre le train ou aller au restaurant, et cette obligation concernera aussi les travailleurs de nombreux secteurs. Les soignants auront l’obligation de se faire vacciner, faute de quoi, après le 15 septembre, leur contrat de travail serait suspendu et ils ne toucheraient plus de salaire, à moins de poser des jours de congés. La ministre du Travail a tenu à préciser que les employeurs pourraient aussi procéder à des licenciements. Sous prétexte d’imposer la vaccination, Macron fait passer une loi anti ouvrière qui renforce l’arbitraire patronal.

Les annonces du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, sont tout aussi choquantes. Ainsi, à la prochaine rentrée, des élèves non vaccinés pourraient être « évincés » de leur classe. Au même moment, Blanquer refuse de dégager des moyens pour permettre à…

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Auteur: Lutte ouvrière