« Stop à la loi Sécurité globale », « Souriez, vous êtes… tabassés », « Vos armes contre nos caméras » … samedi dernier, dans tout le pays, des centaines de milliers de manifestants ont défilé contre les violences policières et l’interdiction de filmer l’action de la police que veut imposer le gouvernement. La colère et l’émotion étaient d’autant plus vives que tout le monde avait à l’esprit les images insupportables du tabassage violent et raciste dont Michel Zecler a été victime.
Ces images montrent comment les policiers se comportent quand ils se croient à l’abri des regards. Sans elles, nous ne saurions rien de cette agression. Pire, la victime serait peut-être sur le banc des accusés, comme cela est arrivé bien des fois. Alors, filmer et témoigner des interventions policières ne relève pas seulement de la liberté d’information et de la presse, c’est aussi une façon élémentaire de se défendre.
À propos du passage à tabac de Michel Zecler, Darmanin a pointé des policiers « qui ont déconné » ! Mais quand trois policiers suivent une personne chez elle, la rouent de coups pendant quinze minutes, appellent du renfort pour l’arrêter puis écrivent de faux procès-verbaux, tout cela pour une histoire de masque non porté, cela s’appelle un déchaînement de violence gratuite et raciste. Et c’est en relativisant les faits, comme le fait Darmanin, que les policiers s’en sentent permis !
Comme Darmanin, une bonne partie des dirigeants politiques ont toujours nié les violences policières. « Ne parlez pas de répression, de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un état de droit », disait Macron en mars 2020. En juin dernier, suite à la mort de Georges Floyd aux Etats-Unis, Le Pen déclarait que « non il n’y pas de problème de violences policières », et elle continue de le faire !
Couvrir les exactions et les laisser impunies, répéter leur confiance dans…
Auteur: Lutte ouvrière
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