« Tous les indicateurs sont au vert », « un rebond spectaculaire », « une croissance plus forte que prévue » : l’optimisme est à son comble au gouvernement et dans les reportages complaisants consacrés aux prévisions économiques ces jours derniers. À en croire l’Insee, l’institut national de statistique, la croissance est de retour, le pouvoir d’achat progressera de 2 % et plus de 300 000 emplois seront créés dans l’année. Ces chiffres ne rattrapent même pas les destructions d’emplois entraînées par la crise sanitaire, ni le pouvoir d’achat perdu. Mais ils suffisent à ceux qui les commentent pour reprendre le refrain du retour au monde d’avant la crise sanitaire, en mieux.
À les entendre, l’avenir s’annonce donc riant. Il faut vraiment être un laquais des possédants pour disserter sur l’augmentation moyenne du pouvoir d’achat au moment où toutes les factures s’envolent, du carburant au gaz en passant par les fruits de saison, tandis que les salaires restent au sol !
Et, pendant que journalistes et ministres se félicitent sur les plateaux télé, les annonces de plans de licenciements et de fermetures d’entreprises continuent, touchant des dizaines de milliers de familles. Le 1er juillet, près de mille travailleurs de la chaîne de fournitures de bureaux Office DEPOT ont reçu leur lettre de licenciement, après la mise en redressement judiciaire de l’entreprise. Le prétexte, ce sont les pertes dues à la crise sanitaire. Mais la mise à mort ne concerne que les travailleurs, car les actionnaires du fonds d’investissement propriétaire ont encaissé de jolis bénéfices, les dividendes de leurs actions ayant bondi de 85 %.
La situation d’Office DEPOT est parlante : oui, l’avenir est rose pour les actionnaires, pour cette poignée de parasites qui placent leur argent là où il peut rapporter vite et gros, quitte à dépecer une entreprise après avoir tiré le maximum de profits de ses travailleurs !
Alors, quand les représentants des capitalistes parlent de reprise et de croissance, cela ne veut pas dire que cela va aller mieux dans les quartiers populaires. Si croissance il y a, ce sera toujours dans une économie globalement en crise, où les marchés sont saturés et où les capitalistes, pour daigner investir, exigent que l’État mette la main à la poche.
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Auteur: Lutte ouvrière